Bruno Le Maire a exprimé jeudi sur BFMTV/RMC sa ferme opposition au déménagement de la cotation principale de TotalEnergies de Paris à New York. Il argumente que maintenir la cotation en France est d’un intérêt national suprême. Cela survient après que Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, ait évoqué une possible cotation à New York due à une base actionnariale nord-américaine grandissante.
Perspectives du PDG et réactions politiques
L’annonce de Pouyanné souligne le désintérêt croissant des investisseurs européens pour le secteur pétrogazier, contrastant avec un intérêt plus marqué des investisseurs américains. Le Ministre, quant à lui, a rappelé l’importance stratégique de TotalEnergies pour la France, notant le rôle de l’entreprise dans le plafonnement du prix du carburant.
Réflexions sur l’investissement et l’actionnariat
Le PDG de TotalEnergies a indiqué que les contraintes réglementaires européennes sur les investissements durables pèsent sur l’attrait des actionnaires européens. En parallèle, il a observé que l’attrait pour les actions des entreprises énergétiques est plus fort en Amérique du Nord qu’en Europe, une dynamique qui pourrait influencer la décision finale sur la cotation.
Implications pour la valorisation et les labels d’investissement
TotalEnergies, avec des performances comparables à celles de Chevron, se trouve valorisée bien en deçà de son homologue américain en raison de cette réticence européenne. En France, la modification du label Investissement Socialement Responsable (ISR), qui exclut les entreprises exploitant certaines énergies fossiles, a également réduit l’intérêt local.
Considérations futures et réactions du marché
L’impact de la décision de cotation pourrait révéler un déséquilibre croissant entre les actionnaires européens et nord-américains de TotalEnergies. Si les investisseurs européens ne renforcent pas leur participation, la balance pourrait pencher en faveur d’une cotation américaine, malgré les efforts politiques pour retenir l’entreprise en France.
La lutte pour la cotation de TotalEnergies met en lumière les tensions entre les intérêts économiques et politiques en France et l’attrait des marchés financiers américains. L’issue de ce débat pourrait redéfinir les relations transatlantiques en matière d’investissement énergétique.