TotalEnergies, par le biais de son PDG Patrick Pouyanné, présente à Paris sa stratégie et ses perspectives d’avenir. Le groupe français affirme sa stratégie d’entreprise multiénergies active dans le pétrole, le gaz naturel, les énergies renouvelables l’électricité, la biomasse et l’hydrogène.
TotalEnergies déploie 50% de ses investissements dans les énergies nouvelles
Pour satisfaire l’augmentation de la demande énergétique mondiale liée à la croissance démographique, TotalEnergies augmentera sa production d’énergie de 30% d’ici à 2030. Cette croissance proviendra pour moitié de l’électricité, essentiellement d’origine renouvelable, et pour moitié du GNL. Le mix de ventes évoluera ainsi vers 50% de gaz, 30% de pétrole, 15% d’électricité et 5% de biomasse et d’hydrogène d’ici à 2030.
Le programme d’investissement se porte à 11 à 13 milliards d’euros par an pour 2022-25. 50% en direction du développement des nouvelles énergies, essentiellement pour les énergies renouvelables. 50% pour le pétrole et le gaz, essentiellement pour le GNL.
Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050
L’entreprise est pleinement engagée dans son ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Pour cela, les émissions nettes d’exploitation mondiale du pétrole et du gaz de Scope 1 et 2 diminueront de 40% entre 2015 et 2030. Les émissions absolues mondiales de Scope 3 seront inférieures en 2030 par rapport à 2015.
À cette fin, l’intensité carbone des produits énergétiques utilisés par ses clients dans le monde diminuera d’au moins 20% sur la même période.
100 GW de puissance brute installée d’ici à 2030
L’ambition est de devenir l’un des cinq premiers producteurs mondiaux d’électricité renouvelable avec un objectif de 100 GW de puissance installée brute d’ici à 2030, en profitant notamment de son empreinte mondiale. La société confirme son objectif de 35 GW d’ici à 2025 avec plus de 10 GW en exploitation d’ici fin 2021.
La société prévoit de développer une position significative sur les marchés déréglementés tout en augmentant la production sur les marchés réglementés. Elle cible plus de 50 TWh de production nette d’ici à 2025, générant 3 milliards d’euros de bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIDA).
Atteinte du pic de production de pétrole au cours de la décennie
La production en amont devrait croître d’environ 3% par an d’ici à 2026, tirée par le GNL qui devrait croître de 6% par an. La production de pétrole atteindra son pic au cours de la décennie avant de décliner. Sur 2022-2026, E&P générera plus de 4,3 milliards d’euros par an de cash-flow libre à 50$/b. Un cash-flow supplémentaire de 2,8 milliards d’euros est estimé pour une augmentation de 10 $/b du Brent et 0,52 milliard d’euros pour une augmentation de 1$/Mbtu en Europe et en Asie.
En aval, TotalEnergies poursuivra sa politique d’adaptation de son outil industriel et commercial pour anticiper la baisse de la demande de produits pétroliers. Dans le même temps, l’entreprise saisira des opportunités de développement dans les polymères. De plus, l’entreprise souhaite se positionner sur de nouveaux marchés, comme les biocarburants ou la mobilité électrique. Cela pourrait générer une croissance d’environ 0,86 milliard d’euros sur les 5 prochaines années.
Le gaz, énergie de la transition
Dans un marché du GNL en croissance moyenne de 5 à 7% par an à l’échelle mondiale, la production de GNL du groupe devrait augmenter de 30% d’ici à 2025. La diversification des débouchés du gaz liquéfié devrait permettre de poursuivre la création de valeur à l’échelle mondiale. Accélérer la décarbonation de la chaîne, notamment la réduction des émissions de méthane, est une priorité avec l’ambition de réduire les émissions de 20% d’ici à 2030.
L’entreprise souhaite également intensifier le biogaz en visant une production de 2 TWh/an d’ici à 2025. Elle ambitionne également de développer son potentiel en hydrogène propre en couvrant sa propre demande de raffinage. Par la suite, devenir pionnière dans la production de masse d’hydrogène décarboné à bas coût. Enfin, TotalEnergies souhaite développer sa participation dans la production de carburants de synthèse, notamment pour l’aviation (SAF).