Le consortium formé par TotalEnergies et l’allemand RWE a remporté l’appel d’offres pour le développement du parc éolien offshore Centre Manche 2, situé au large des côtes normandes. Ce projet représente un investissement total de €4,5bn ($4.82bn), soit le plus important pour TotalEnergies en France depuis plus de 30 ans.
Un projet stratégique pour TotalEnergies
Prévu pour entrer en service en 2033, le parc Centre Manche 2 devrait fournir de l’électricité à plus d’un million de foyers. Il s’agit du premier parc éolien en mer attribué à TotalEnergies sur le territoire national. La zone Centre Manche comprendra ainsi deux projets cumulant une puissance d’environ 2,5 GW, avec Centre Manche 1 déjà attribué à EDF Renouvelables et Maple Power.
Vers une montée en puissance de l’éolien en mer
La France ambitionne d’atteindre une capacité installée de 45 GW d’éolien en mer d’ici 2050. Avec l’attribution de ce nouveau projet, la capacité cumulée des parcs en exploitation, en construction ou en développement atteint désormais près de 7,8 GW. Quatre parcs sont actuellement en service, incluant ceux de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Fécamp et Courseulles-sur-Mer, tous inférieurs à 500 MW.
RWE envisage de quitter le projet
RWE, qui avait initialement candidaté à l’appel d’offres 8, a exprimé son intention de réduire ses investissements dans les énergies renouvelables. En cas de retrait, TotalEnergies a confirmé qu’il assumera seul les engagements contractuels et cherchera un nouveau partenaire industriel.
Impact local et promesses économiques
La construction du parc mobilisera jusqu’à 2 500 personnes sur trois ans en Normandie. Le ministère de l’Énergie a indiqué que le consortium s’est engagé à recourir aux PME locales et à intégrer des mesures sur l’économie circulaire, notamment le recyclage des composants d’éoliennes.
Engagements financiers et coexistence avec la pêche
TotalEnergies prévoit une enveloppe de €45mn ($48.23mn) destinée à atténuer les effets du projet sur l’environnement et les activités maritimes, notamment la pêche. Le groupe assure vouloir garantir la compatibilité du projet avec les usages existants dans la zone concernée.