TotalEnergies et les Projets Super-Émetteurs font l’objet d’accusations de la part de Greenpeace. En effet, Greenpeace a récemment publié une étude démontrant la participation de la major française TotalEnergies à 33 projets de gaz et de pétrole qualifiés de « super-émetteurs » en gaz à effet de serre. Cette révélation met en lumière une « logique d’expansion fossile » en contradiction avec les objectifs climatiques internationaux.
Comprendre les Super-Émetteurs
Les projets considérés comme « super-émetteurs » par Greenpeace sont ceux susceptibles d’émettre au moins 1 milliard de tonnes de CO2 chacun. On qualifie ces projets de « bombes climatiques ». Par ailleurs, ils mettent en péril l’objectif ambitieux de l’accord de Paris en 2015 visant à limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
Ces projets se caractérisent par leur énorme potentiel d’émissions de gaz à effet de serre. Ils représentent un défi majeur pour la réduction des émissions mondiales de CO2, car leur exploitation intensive menace de faire dérailler les progrès réalisés dans la lutte contre le changement climatique.
Les Conséquences Potentielles
Si l’on exploite les réserves de ces projetsx, elles pourraient être responsables de l’émission future de 93 milliards de tonnes de CO2. Ces chiffres, basés sur des calculs estimatifs de Greenpeace, englobent les émissions « en amont » (transport, extraction, transformation) ainsi que celles liées à la combustion de ces énergies par les consommateurs finaux. Pour référence, en 2019, les émissions mondiales de CO2 ont atteint environ 60 milliards de tonnes.
L’impact de ces super-émetteurs est significatif, car il pourrait faire basculer le monde vers un scénario climatique catastrophique. Les experts s’accordent sur le fait que la limitation du réchauffement à +1,5°C est essentielle pour éviter des conséquences dévastatrices, telles que des vagues de chaleur extrêmes, des inondations et des perturbations graves des écosystèmes.
L’Enjeu de l’Expansion Fossile
Cette étude de Greenpeace vise à contribuer au débat d’intérêt général sur l’enjeu de l’expansion fossile. Ce sujet sera au cœur des débats de la COP28, qui se tiendra dans un mois à Dubai (30 novembre au 12 décembre). La communauté internationale reconnaît de plus en plus l’urgence de réduire la dépendance aux énergies fossiles et de promouvoir des alternatives plus durables.
Le rapport de Greenpeace souligne la nécessité de repenser notre modèle énergétique et de privilégier les énergies renouvelables. La transition vers des sources d’énergie propres et la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont des impératifs pour atteindre les objectifs climatiques internationaux.
La Réponse de TotalEnergies
TotalEnergies a réagi à ces allégations en expliquant que leur investissement dans de nouveaux projets pétroliers est motivé par la demande mondiale en constante croissance et le déclin naturel de leurs champs actuels. Ils soutiennent que leur engagement dans l’exploration de nouveaux champs pétroliers est nécessaire pour répondre à cette demande croissante.
Cependant, cette position soulève des questions importantes concernant la responsabilité des grandes entreprises énergétiques dans la lutte contre le changement climatique. Alors que la pression internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre s’intensifie, il est crucial de s’interroger sur la compatibilité de ces investissements avec les objectifs climatiques mondiaux.
L’étude de Greenpeace met en lumière les défis majeurs auxquels notre planète est confrontée en matière de climat. Les super-émetteurs représentent une menace sérieuse pour la réalisation des objectifs climatiques internationaux, et le rôle des grandes entreprises énergétiques comme TotalEnergies suscite des interrogations.
La nécessité d’une transition vers des énergies plus propres et durables est de plus en plus évidente. La communauté internationale doit prendre des mesures significatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les impacts du changement climatique. Le débat sur l’expansion fossile et les super-émetteurs est loin d’être clos. Toutefois, il est essentiel pour l’avenir de notre planète.