Namibie attend de prendre des décisions finales d’investissement (FID) sur deux projets majeurs dans l’industrie pétrolière et gazière d’ici fin 2026. Le premier concerne TotalEnergies et son projet pétrolier Venus, et le second, le développement du champ gazier Kudu par la société norvégienne BWEnergy.
Lors d’une conférence à Paris, la commissaire pétrolière de Namibie, Maggy Shino, a révélé que TotalEnergies soumettra ses plans de développement du champ Venus pour approbation d’ici juin ou juillet 2025. Une décision d’investissement finale devrait être prise d’ici le quatrième trimestre 2026. Ce projet est crucial pour Namibie, qui cherche à diversifier ses sources de revenus énergétiques.
Le projet Kudu, situé plus au sud du pays, suit un calendrier similaire. BWEnergy devrait finaliser les plans de développement du champ gazier d’ici juin 2025, avec un FID prévu également pour fin 2026. Bien que ces projets soient prometteurs, ils surviennent après que Shell ait renoncé à ses découvertes pétrolières en Namibie en janvier 2025, en raison de l’important contenu en gaz qui rendait les réserves moins rentables.
TotalEnergies détient une participation de 45,25 % dans le bloc offshore 2913B contenant la découverte Venus, aux côtés de QatarEnergy (35,25 %), Impact Oil & Gas (9,5 %) et Namcor, la société pétrolière nationale de Namibie (10 %). BWEnergy, quant à elle, détient 95 % du prospect Kudu, le reste étant détenu par Namcor.
Le rôle de Namibie dans l’industrie gazière et pétrolière
Les projets de TotalEnergies et BWEnergy pourraient permettre à Namibie de devenir un acteur significatif dans le secteur pétrolier et gazier, une perspective particulièrement importante pour un pays qui n’a pas encore de production d’hydrocarbures à grande échelle. Cependant, des défis géologiques demeurent, comme l’a noté le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanne, qui a précisé que la décision d’investissement finale dépendra de la capacité à maintenir les coûts de production sous la barre des 20 USD par baril.
L’incertitude autour des coûts de production et des marges bénéficiaires pourrait jouer un rôle clé dans le succès de ces projets. Des discussions sur une éventuelle contribution accrue du gouvernement namibien aux coûts sont encore en phase préliminaire, bien que Pouyanne ait souligné qu’il n’était pas encore temps de pousser cette négociation plus loin.
Les perspectives pour le secteur pétrolier et gazier namibien
Le secteur énergétique namibien est en pleine expansion, malgré les défis rencontrés par des entreprises comme Shell. L’objectif est de transformer ces découvertes en projets économiquement viables, ce qui pourrait avoir des retombées importantes pour le développement économique du pays. Les projets en cours soulignent la volonté de Namibie de s’intégrer pleinement dans le marché mondial des hydrocarbures.