Lors d’un entretien avec Bloomberg, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a souligné que la réflexion autour d’une cotation principale à New York était « une question légitime » en raison de la prédominance croissante des actionnaires institutionnels nord-américains. Ceux-ci représentent désormais presque la moitié de l’actionnariat, avec une augmentation de 33% à 48% depuis 2012, dont 47% provenant des États-Unis.
Contexte de l’actionnariat et stratégie d’investissement
Le PDG a expliqué que pendant que les actionnaires européens vendent ou maintiennent leur participation, ceux des États-Unis sont en phase d’acquisition active. En dépit de ce changement de base d’actionnaires, le siège social de TotalEnergies restera à Paris. Le groupe envisage d’investir entre 17 et 18 milliards d’euros en 2024, dont 5 milliards seront alloués à la division « électricité intégrée », couvrant des sources d’énergie renouvelable et du gaz.
La perception européenne et la transition énergétique
Pouyanné a également abordé la réticence européenne face à la stratégie de TotalEnergies qui continue d’investir dans les énergies fossiles tout en finançant la transition vers des énergies à faible teneur en carbone. Il a critiqué le manque de soutien en Europe pour les entreprises engagées dans cette transition, malgré les défis associés.
Renforcement aux États-Unis et diversification énergétique
TotalEnergies a consolidé sa présence aux États-Unis, premier exportateur de gaz liquéfié américain et actif dans les projets de stockage par batterie et d’électricité renouvelable. Cette expansion reflète une adaptation aux dynamiques globales du marché de l’énergie, où la demande continue d’augmenter.
La potentielle relocalisation de la cotation principale de TotalEnergies vers New York marque une étape stratégique majeure pour l’entreprise, illustrant son adaptation aux tendances globales de l’investissement et la nécessité de répondre aux attentes de ses actionnaires majoritaires.
