TotalEnergies enregistre un recul de 29% de son bénéfice net au deuxième trimestre 2024

TotalEnergies annonce une baisse significative de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, tout en misant sur la croissance de sa production d’hydrocarbures et d’électricité pour maintenir sa rentabilité et ses ambitions mondiales.

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Le groupe pétro-gazier TotalEnergies a enregistré un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars au deuxième trimestre 2024, soit une diminution de 29% par rapport à la même période l’an passé. Ce résultat s’explique principalement par la baisse des prix du pétrole et du gaz, un contexte de marché volatile marqué par des incertitudes économiques et géopolitiques.

Baisse des cours et adaptation stratégique

Le chiffre d’affaires de TotalEnergies s’est établi à 49,6 milliards de dollars, en repli de 7,6%. Malgré un prix du brut en baisse de 10%, le groupe a limité la diminution de ses flux de trésorerie à 5%, soutenu par la croissance de la production d’hydrocarbures. Le trimestre a été perturbé par des variations importantes des cours du pétrole, liées à la guerre commerciale initiée par l’administration Trump, aux tensions au Moyen-Orient et à la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole élargie (Opep+) d’augmenter sa production pour stimuler une demande mondiale en berne.

Le groupe signale que sa stratégie multi-énergies équilibrée se traduit par une progression constante de ses volumes produits, que ce soit dans l’hydrocarbure ou dans l’électricité. La production pétrolière a crû de plus de 3% sur un an, notamment grâce au démarrage du champ de Ballymore aux États-Unis et de Mero-4 au Brésil, avec un trimestre d’avance sur le calendrier.

Objectifs confirmés et croissance de l’électricité

La croissance de la production pétrolière reste conforme à l’objectif annoncé de 3% par an jusqu’en 2030, avec une accélération attendue au-delà de 2025. Sur le semestre, la production d’électricité atteint 23 térawattheures (TWh), en hausse de plus de 20% sur un an. TotalEnergies a également franchi le seuil des 100 gigawatts (GW) de capacité brute d’électricité renouvelable en production, construction ou développement à l’échelle mondiale.

Le groupe recense 30,2 GW de capacités opérationnelles, soit une progression de 26% sur un an, principalement situées aux États-Unis, en Inde et en Europe. À cela s’ajoutent 73,9 GW de capacités en construction ou en développement, incluant l’ensemble des projets solaires, éoliens et de stockage détenus, quelle que soit la participation de TotalEnergies.

Rentabilité et perspectives d’investissements

TotalEnergies vise 35 GW de capacité en production en 2025 et 100 GW en 2030, ambitionnant de figurer parmi les cinq premiers producteurs mondiaux d’électricité renouvelable hors Chine. La diversité des méthodes de comptage de la capacité brute rend néanmoins les comparaisons sectorielles complexes. À l’horizon 2030, l’objectif est d’atteindre 100 TWh de production électrique annuelle, dont 70% provenant de sources éoliennes et solaires, et 30% issus de batteries de stockage et de centrales à gaz naturel.

L’activité électricité devient progressivement plus rentable, avec une rentabilité cible sur capitaux investis portée à 12%, équivalente à celle de l’activité pétrolière et gazière, en prenant pour hypothèse un prix du baril à 60 dollars. Les investissements dans les énergies bas carbone sont maintenus dans une fourchette de 4 à 5 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, représentant environ 25% des investissements totaux pour la période 2026-2030.

Le groupe maintient ainsi ses orientations malgré le recentrage de certains concurrents britanniques sur les hydrocarbures. TotalEnergies affirme vouloir poursuivre le développement de ses projets dans les énergies renouvelables, tout en s’appuyant sur ses actifs gaziers pour assurer la stabilité de sa production électrique.

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