Les toits solaires font partie du programme paneuropéen sur l’efficacité des bâtiments.
Un projet nommé « Maximiser l’efficacité énergétique des bâtiments » doit être soumis au vote du Parlement Européen en septembre 2020. Ses auteurs ont mis en avant des mesures contre la pauvreté et soutenu l’idée d’un programme européen de soutien sur l’énergie solaire sur les toits.
Une proposition a été adoptée par la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement Européen pour un programme paneuropéen de toits solaires.
Cette proposition fait partie d’un rapport plus large sur l’efficacité énergétique prévu pour la semaine du 14 septembre.
La commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement Européen a adopté une proposition pour que ses infrastructures soient économes en énergie et neutre sur le plan climatique pour 2050. Pour les législateurs, les travaux de rénovation à venir devraient garantir des conditions de vie saines et sûres.
Ils ont aussi appelé à une meilleure mise en avant des énergies renouvelables dans les bâtiments et à un soutien aux installations solaires et mesures innovantes du domaine.
Intitulé « Maximiser l’efficacité énergétique des bâtiments », ce rapport devrait contribuer à lutter contre la pauvreté énergétique. Pour SolarPower Europe, ce document constitue la base du développement du photovoltaïque intégré aux bâtiments (BIPV).
Le projet solaire du rapport européen
Des vagues de rénovation à l’horizon 2020
Le rapport invite au développement massif de l’énergie solaire dans l’optique du « Vague de Rénovation » qui devrait débuter en septembre 2020. Cette vague a été décrite pour la première fois dans le « Green Deal » européen, SolarPower Europe ayant suggéré à l’époque d’inclure de l’énergie photovoltaïque sur les toits.
Ce programme paneuropéen a pour but de « répondre au potentiel des toits solaires de l’Union Européenne, qui pourraient produire environ 680 TWh par an et de promouvoir le déploiement du photovoltaïque intégré aux bâtiments (BIPV) et du stockage distribué » selon le Centre commun de recherche de la Commission européenne (PV Tech).
Le respect de l’environnement et l’inclusion au cœur des politiques de rénovation
Pour le Centre commun de recherche de la commission, 2 millions d’emplois pourraient être créés dans le secteur. Le projet est soumis au vote du Parlement en Septembre et fait partie de la prochaine vague de rénovation annoncée par la Commission.
Selon le rapport, 50 millions de ménages sont en situation de « pauvreté énergétique » dans l’UE. Les discussions visent à mettre en place des politiques de rénovation inclusives contribuant aux objectifs climatiques de l’Union tout en intégrant les chaînes de valeurs locales. Cela devrait permettre de ne pas entraîner de charge insupportable en termes de coûts pour les locataires.
On y souligne l’importance du développement du chauffage urbain décarbonisé pour les communautés les plus connectées et l’utilisation de matériaux de construction naturels à faible teneur en carbone.
Les revenus des émissions comme possibilité de financement
L’Union Européenne doit assurer le financement nécessaire à l’élaboration d’un tel plan et la Commission devrait améliorer les objectifs d’efficacité énergétique. Il a été demandé aux commissaires européens d’envisager d’affecter les recettes du système d’échange de quotas d’émission (SCEQE), et de réserver une partie des recettes.
« Augmenter l’efficacité énergétique des bâtiments et le taux de rénovation en Europe est une solution gagnant-gagnant. Cela peut créer des emplois, des bâtiments plus sains et contribuer à la neutralité climatique dans le contexte de la reprise de COVID-19 », a déclaré l’eurodéputé Ciarán Cuffe (Balkan Green Energy News)
L’efficacité énergétique doit être améliorée
Le secteur du bâtiment est le plus énergivore de l’UE, et 97% du parc immobilier n’est pas efficace sur le plan énergétique.
Les toits solaires de l’Union Européenne ont un potentiel de production de 680 TWh d’électricité solaire par an et couvrent un quart de la consommation actuelle.
Les législateurs européens ont fait une mise en garde contre les dégâts causés par l’embourgeoisement. Ils dénoncent aussi la soi-disant rénovation des quartiers sour l’effet des capitaux d’investissement et par l’augmentation du nombre de citoyen en « pauvreté énergétique ». Selon eux, il faudrait plus de 75 milliards d’euros par an de l’Union Européenne pour garantir un parc immobilier économe en énergie pour le milieu du siècle.
« Actuellement, le parc immobilier de l’UE représente 36 % des émissions de la région, et l’installation de l’énergie solaire sur les toits disponibles pourrait permettre d’économiser jusqu’à sept millions de tonnes de CO2 chaque année.
En outre, l’énergie solaire sur les toits est une activité à très forte intensité de main-d’œuvre qui créera des emplois locaux hautement qualifiés et favorisera une croissance conforme à une reprise verte et à l’accord européen sur l’environnement », a déclaré Miguel Herrero Cangas, conseiller politique de SolarPower Europe et coordinateur de la section « Bâtiments solaires » (Solar Power Portal).
Le photovoltaïque charme l’Europe
Miguel Herrero Cangas, a aussi déclaré qu’il était « bon de voir » les députés européens embrasser « l’immense potentiel » du photovoltaïque sur les toits de l’UE, car selon lui, 90% des bâtiments de l’UE ne sont pas utilisés.
Il a souligné que le parc immobilier de l’UE représente 36% des émissions de la région, donc un déploiement de l’énergie solaire sur les toits permettrait d’économiser jusqu’à 7 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Ces économies couplées au développement des emplois locaux hautement qualifiés sont conformes à la relance verte et au « Green Deal » européen.
Léa Houël