Une nouvelle centrale de stockage d’électricité a été inaugurée à Saint-Avold, en Moselle. Avec une capacité de 44 Mégawattheure (MWh), cette infrastructure, présentée comme la « quatrième plus grande » en France, vise à soutenir l’équilibre du réseau électrique tout en facilitant l’intégration des énergies renouvelables.
Composée de 24 conteneurs abritant 155 000 cellules de batteries, cette installation permet de stocker l’énergie produite, notamment par des installations photovoltaïques et éoliennes. « L’objectif est de restituer cette énergie lorsque la demande est forte », explique Arnaud Boutin, directeur de projet chez GazelEnergie, une des sociétés responsables du projet.
Un projet tourné vers la transition énergétique
Le stockage d’électricité est considéré comme une solution essentielle pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables, un défi majeur dans le cadre de la transition énergétique. Corentin Sivy, directeur développement de Q Energy, a souligné que ce projet marque « l’entrée dans une nouvelle ère, celle des énergies renouvelables pilotables ».
Le site de Saint-Avold accueillera, dans 18 mois, une deuxième infrastructure de stockage d’une capacité de 65 MWh, portant la capacité totale de stockage à plus de 100 MWh. Ce développement représente un investissement supplémentaire de 30 millions d’euros, portant l’investissement global sur le site à 50 millions d’euros.
Un site historique en mutation
Les conteneurs de batteries sont installés à proximité de la centrale à charbon Emile-Huchet, qui a été remise en fonctionnement début novembre pour répondre aux besoins hivernaux en électricité. Cependant, l’avenir de cette centrale reste incertain.
Frédéric Faroche, président de GazelEnergie, a déclaré avoir déposé un dossier en septembre dernier pour convertir la centrale au biogaz, une démarche qui pourrait représenter un investissement de 100 millions d’euros et transformer le site en une éco-plateforme énergétique. « Ce projet incarne notre ambition d’investir en France et de sauver des emplois locaux », a-t-il affirmé.
La centrale Emile-Huchet, qui emploie directement une centaine de salariés et génère environ 400 emplois induits, est emblématique des défis économiques et environnementaux liés à la transition énergétique.