Grand Ethiopian Renaissance Dam : les Enjeux des Eaux du Nil

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

THE GRAND ETHIOPIAN RENAISSANCE DAM : POURQUOI L’ENJEU EST-IL SI IMPORTANT SUR LE NIL ?

La République arabe d’Egypte, la République fédérale démocratique d’Ethiopie et la République du Soudan sont engagées dans un conflit concernant l’utilisation des eaux du Nil, ce qui pourrait mettre à mal leurs relations. Ce désaccord provient du barrage éthiopien. Situé sur le Nil, “The Grand Ethiopian Renaissance Dam” (GERD), a un volume de 10 200 000 mètres cube et vaut plus de 4,8 millions de dollars.

Les trois pays ont convenu de finaliser un accord pour remplir et exploiter le barrage au mois de juin 2020, à la suite d’un sommet d’urgence des dirigeants organisé par l’Union Africaine. Cependant, les discussions se sont conclues sans réels accords sur les questions clé comme : les protocoles d’atténuation de la sécheresse ou un mécanisme de règlement des différends.

Grand Ethiopian Renaissance Dam
Le Grand Ethiopian Renaissance Dam – Source : pietrangeli

Les caractéristiques du Grand Ethiopian Renaissance Dam

Le Grand Ethiopian Renaissance Dam sera un barrage poids de 175 m de haut et de 1 800 m de long fait à partir de béton BCR.

Son volume va s’élever à environ 10 000 000 de mètres cube et son réservoir disposera de 79 kilomètres cube de capacité de stockage.

Le GERD disposera de trois réservoirs, dont un capable d’évacuer 1 500 mètres cube par seconde.

La puissance installée de ce projet devrait avoisiner les 6 000 MW, ce qui devrait faire du barrage de la Renaissance le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.

L’importance du Nil dans ces pays

Le Nil part des rivières équatoriales que se jettent dans le lac Victoria, et trace sa route jusqu’à la mer Méditerranée. Le fleuve parcourt plus de 6 695 km et traverse 11 pays : le Burundi, l’Erythrée, l’Ethiopie, l’Egypte, le Kenya, le Soudan, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda, la RDC et le Sud-Soudan.

Le Nil est le fleuve le plus important d’Ethiopie. Cependant, le barrage se trouve près de la frontière entre l’Ethiopie et le Soudan, au grand désespoir de l’Egypte qui dépend du Nil pour la majorité de ses besoins en eau.

La construction de ce barrage au début du parcours du Nil pourrait donc avoir d’énormes conséquences sur les pays qui en dépendent.

Les difficultés engendrées par le GERD en Egypte

Située en aval du fleuve, l’Egypte dépend du Nil à 90% pour ses besoins en eau, et estime que la construction de ce barrage menacera son approvisionnement pour l’agriculture, la consommation domestique et sa production d’hydroélectricité.

Les intérêts du barrage pour l’Ethiopie

Actuellement, on estime que 85% des eaux du Nil proviennent des hauts plateaux éthiopiens, ce qui pourrait expliquer pourquoi le pays considère le remplissage de son barrage à partir du Nil Bleu est un droit inaliénable.

Une fois achevé, le Grand Ethiopian Renaissance Dam produira 6 450 MW d’hydroélectricité. Cela permettra au pays de disposer d’électricité pour ses 110 millions d’habitants avec un surplus suffisant pour exporter dans les pays voisins. L’Ethiopie deviendrait alors un centre régional d’exportation d’électricité. A noter également, que plus de 50 millions d’Ethiopiens n’ont pas accès à l’eau.

Grand Ethiopian Renaissance Dam
Source : Wikipédia

Les Accords de 1929

Un accord bilatéral

Dans ses revendications, l’Egypte cite un accord de 1929, signé avec la Grande-Bretagne. 

Cet accord a eu pour but d’accorder 48 milliards de mètres cube par an du Nil à l’Egypte et de donner un droit de veto au pays sur la gestion de l’eau et les projets de construction en amont du Nil. Le but de la manoeuvre était de maintenir un débit d’eau “sain” dans le fleuve.

En 1959, ce traité a été révisé et un accord entre le Soudan indépendant et l’Egypte a été signé. Cette révision a fait passer la part Égyptienne des eaux du Nil à 55,5 milliards de mètres cube par an, et celle du Soudan de 4 à 18,5 milliards de mètres cube par an.

Par ailleurs, tout cela avait garanti à l’Egypte qu’aucun ouvrage ne serait mis en place le long du Nil qui pourrait menacer les intérêts du pays.

Où est l’Ethiopie dans ce traité ?

L’Ethiopie n’a pas été consultée lors de l’élaboration de cet accord, ni consultée dans la négociation. Pour le pays qui n’a jamais été colonisé, être tenu captif d’un accord remontant à l’époque coloniale est très mal perçu.

L’Ethiopie est catégorique, elle construira le battage avec ou sans accord en 2022. Malgré cette position ferme, le pays est prêt à négocier les conditions d’utilisation des eaux du fleuve avec l’Egypte et le Soudan.

 

Le Grand Ethiopian Renaissance Dam, source de tensions entre les trois pays

Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie a déclaré à plusieurs reprise qu’elle démarrerait le remplissage du barrage en dépit de l’avis des autres pays à la mi-juillet 2020. Le Caire a fait appel au Conseil de sécurité des Nations Unies face à cette décision de remplir le barrage.

Depuis 2011, date d’annonce du projet éthiopien, les tensions entre Le Caire et Addis-Abeba ont débuté opposant : volonté éthiopienne de produire de l’électricité pour son peuple aux craintes de pénuries d’eau égyptiennes. 

GE Vernova et Washington s’unissent pour renforcer les réserves de yttrium stratégique

GE Vernova coopère avec le gouvernement américain pour augmenter ses stocks de yttrium, un métal critique dont les exportations sont restreintes par la Chine, affectant les chaînes d’approvisionnement industrielles mondiales.

Huit États européens lancent un fonds de 500 M€ pour stimuler l’e-kérosène d’ici 2030

Une coalition de huit pays de l’Union européenne prévoit une série d’enchères publiques pour sécuriser la production d’e-SAF, en réponse à l’absence d’investissements finaux malgré plus de 40 projets identifiés.

Serbia braces for economic shock after shutdown of its only oil refinery

The shutdown of the Pancevo refinery, targeted by US sanctions against its Russian shareholders, threatens fiscal revenues, employment, and Serbia’s energy stability.
en_114044441238540

Global Bioenergies liquidée après l’échec de sa relance dans le carburant aérien durable

Le tribunal de commerce d’Évry a ordonné la liquidation judiciaire de Global Bioenergies, start-up française du carburant d’aviation durable, faute d’offres de reprise jugées viables pour ses salariés et ses actifs.

France : le Sénat confirme le maintien de la fiscalité réduite sur le Superéthanol-E85

Le Parlement a validé la suppression d’une hausse de taxe sur le Superéthanol-E85, garantissant aux automobilistes et à la filière agricole un maintien du régime fiscal avantageux jusqu’en 2026.

France : les biocarburants B100 et E85 conservent leur niche fiscale malgré les doutes

Le rejet de la suppression des avantages fiscaux pour les biocarburants B100 et E85 maintient une fiscalité favorable à une filière agricole sous pression, malgré des incertitudes sur les gains environnementaux réels.
en_1140290949540

Le Brésil utilise un dossier de blanchiment pour faire pression sur Washington

Brasília relie une enquête majeure de fraude fiscale à des discussions avec Washington, combinant demandes de transparence financière et négociations sur l’accès américain aux terres rares brésiliennes.

Singapour délivrera dès 2026 des licences pour le soutage au méthanol marin

Trois sociétés débuteront le ravitaillement en méthanol des navires à Singapour en janvier 2026, marquant un tournant pour le plus grand centre de soutage mondial.

Le Royaume-Uni formalise une stratégie minière pour réduire sa dépendance à la Chine

Londres déploie un cadre réglementaire visant à sécuriser ses approvisionnements en minerais critiques d’ici 2035, en limitant sa dépendance à un seul pays, tout en structurant une filière nationale autour du lithium et du tungstène.
en_1140221129540

BHP relance une offre de rachat sur Anglo American après l’accord avec Teck

Le groupe minier BHP a réengagé des discussions pour acquérir Anglo American, quelques mois après la fusion annoncée entre ce dernier et le canadien Teck Resources, axée sur le cuivre.

Verso Energy attribue le contrat FEED du projet DEZiR à Rely pour un site en Normandie

Verso Energy confie l’ingénierie d’avant-projet du site e-SAF DEZiR à Rely, marquant une avancée industrielle majeure dans la production de carburant d’aviation durable en France, avec une ambition de déploiement international.

Sinopec accélère sur le SAF et les crédits carbone pour sécuriser les marchés européens dès 2025

Le géant chinois prépare 120 kt de négoce de carburant durable d’aviation en 2025 et étend ses activités sur les marchés carbone européens, misant sur les obligations ReFuelEU et CORSIA pour capter une demande mandatée et croissante.
en_1140101128540

Le pacte « Belém 4x » vise un essor mondial des carburants durables d’ici 2035

Dix-neuf pays, menés par le Brésil, l’Italie, le Japon et l’Inde, s’allient pour quadrupler la production de carburants durables d’ici 2035, un pari industriel et réglementaire majeur pour les chaînes mondiales de l’énergie et du transport.

Clean Energy enregistre une perte nette de $23.8mn malgré une hausse de ses ventes de gaz renouvelable

Clean Energy a déclaré une perte nette pour le troisième trimestre 2025, affectée par des charges liées à Amazon et une baisse de l'EBITDA ajusté, malgré une progression continue des volumes de gaz naturel renouvelable.

Coulson Aviation lance SafeFuel, un système embarqué de contrôle du carburant

Coulson Aviation a développé SafeFuel, un système breveté qui vérifie en temps réel la qualité du carburant lors du ravitaillement, réduisant les risques de contamination à bord des avions opérant dans des environnements isolés.
en_1140551174540

Fluor sélectionné pour l’ingénierie du hub de carburant durable de LanzaJet en Angleterre

Fluor Corporation assurera la phase d’ingénierie initiale d’une usine britannique de carburant aérien durable portée par LanzaJet et British Airways, prévue pour produire 90 000 tonnes par an.

France : Les députés rejettent la hausse de fiscalité sur les carburants E85 et B100

L’Assemblée nationale a rejeté les hausses de fiscalité proposées pour les biocarburants E85 et B100 dans le budget 2026, après des pressions fortes de la filière agricole et du secteur du transport.

L’examen des offres de reprise de Global Bioenergies reporté au 24 novembre

Le Tribunal de commerce d’Évry a repoussé l’examen des offres de reprise de Global Bioenergies, laissant planer l’éventualité d’une liquidation judiciaire si aucun repreneur ne se manifeste d’ici le 12 novembre à midi.
en_114041133540-2

Rheinmetall et Sunfire unissent leurs forces pour développer un réseau européen de carburants synthétiques

Le groupe Rheinmetall forme un partenariat stratégique avec Sunfire, Ineratec et d'autres entreprises pour mettre en place une production décentralisée de carburants synthétiques à travers l’Europe, renforçant ainsi l’autonomie énergétique du continent.

Schneider Electric mise sur l’e-méthanol pour renforcer ses partenariats industriels au Canada

Schneider Electric Canada cherche à transposer son modèle danois d’usine d’e-méthanol sur le marché canadien, misant sur l’automatisation avancée pour soutenir de nouveaux partenariats avec les secteurs industriels lourds.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.