Le groupe Thales et la start-up allemande Marvel Fusion ont signé un partenariat pour accélérer la recherche dans la fusion nucléaire par laser au sein du centre européen de recherche en physique nucléaire ELI-NP installé en Roumanie, a annoncé le groupe français de défense et de technologies.
“Il est possible de recréer la fusion nucléaire avec des lasers de très forte puissance (…) sans produire de déchets radioactifs”, a déclaré Franck Leibreich, directeur de l’activité Laser chez Thales. C’est ce que devront valider les prochaines expérimentations.
Dans un premier temps, il faudra adapter le laser “le plus puissant au monde” mis en place par Thales à Magurele, en Roumanie, au sein de l’ELI-NP (Extreme Light Infrastructure – Nuclear Physics), avant de réaliser une série de tests, selon un communiqué du groupe.
Les premiers résultats de recherche devraient être présentés “d’ici trois ans” avec pour objectif, si l’expérimentation est concluante, de construire des centrales électriques commerciales dans les années 2030, ajoute Thales dans son communiqué.
La fusion nucléaire, différente de la fission nucléaire utilisée dans les centrales actuelles, nourrit les espoirs de nombreux scientifiques pour fournir en grande quantité une énergie présentée comme propre, sans déchets radioactifs et avec moins de risques d’accidents.
Contrairement à la technique de fusion par confinement magnétique du programme Iter, le projet de Thales et Marvel Fusion est fondé sur l’interaction d’impulsions laser de haute intensité d’une durée infime avec des cibles combustibles nanostructurées.
L’ELI-NP a pour but de fournir aux scientifiques, ingénieurs et médecins les puissances laser les plus élevées, jusqu’à 10 pétawatts (équivalent à 10 puissance 16 watts), pour des utilisations diverses de la médecine à la production d’énergie.