Les États-Unis vont investir 74,6 millions de dollars dans 30 États afin de financer de nouvelles recherches et cartographies sur les terres rares. Cet investissement se fait aussi dans l’optique de renforcer les principales chaînes d’approvisionnement nationales.
Le financement englobe la collecte de données géoscientifiques ainsi que la préservation des données. Également, ces financements, aideront à l’interprétation scientifique des zones à potentiel. Ceci dans le cadre de l’US Geological Survey, ou Earth Mapping Resources Initiative.
Les terres rares, un enjeu stratégique pour les Etats-Unis
Cette démarche est cruciale pour les États-Unis qui doivent sécuriser et diversifier leurs approvisionnements en terres rares.
Les terres rares sont utilisées dans la conception de plusieurs domaines. On les retrouve dans les technologies militaires et de défense, les alliages d’acier, les objets connectés, mais aussi dans les clean tech. Néanmoins, leur extraction et leur récupération sont des processus extrêmement polluants et énergivores. Ainsi, si les clean tech sont dans leur utilisation non-polluante, leur conception est à l’inverse très polluante.
Actuellement, la Chine détient un quasi-monopole dans le traitement des éléments de terres rares. Ainsi routeur, radar ou encore conception de F-35, nécessitent des terres rares pour leur fabrication.
Cela représente un secteur éminemment stratégique pour les Etats-Unis qui ne peuvent par conséquent, pas dépendre de la Chine pour leur approvisionnement. Actuellement, la Chine assure plus de 80 % de ses besoins.
510,7 millions de dollars pour l’Institut d’études géologiques des États-Unis
La loi Bipartite sur les Infrastructures de Biden soutient le financement à hauteur de 64 millions de dollars.
Le pays veut donner les outils nécessaires aux agences scientifiques pour de meilleures prises de décision. Pour la secrétaire de l’Intérieur, Deb Haaland, cela servira « à rechercher et à préserver des données scientifiques vitales.»
Dan McGroarty, du conseil consultatif des USA Rare Earth, partageait ses doutes sur la transition à l’électrique. Il a déclaré l’année dernière qu’elle serait « impossible » sans une chaîne d’approvisionnement nationale et régionale dans l’extraction et le traitement des terres rares.