Le tribunal administratif de Rouen a rejeté une requête portée par des élus et associations écologistes contre le projet de terminal méthanier flottant du Havre porté par TotalEnergies.
Controverses autour du projet de terminal méthanier dans un contexte de tensions énergétiques
Dans une décision en date du 28 août que l’AFP a pu consulter, le juge des référés estime « (qu’)aucun des moyens invoqués (….) à l’encontre de l’arrêté en litige (…) n’est manifestement de nature (…) à créer un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté du préfet de la Seine-Maritime ».
Le député Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et l’association France Nature Environnement (FNE) avaient déjà déposé trois recours contre ce projet, destiné à créer un nouveau point d’entrée de gaz en France dans le contexte de tensions accrues sur l’énergie depuis le début de la guerre en Ukraine.
Ces trois requêtes avaient déjà été rejetées en juillet par le tribunal administratif de Rouen.
Le député écologiste Julien Bayou a qualifié le projet de terminal méthanier de « délétère pour des questions de sécurité et d’environnement » et juge qu’il est devenu inutile.
Requête en référé contre le projet de terminal méthanier : les plaignants alertent sur les risques irréversibles
Selon les plaignants, la requête en référé s’explique par le fait que le « juge du fond ne pourra pas utilement se prononcer avant l’entrée en service de l’installation, prévue le 15 septembre 2023 » alors que « les dommages susceptibles d’être causés à l’environnement par l’exécution de l’arrêté sont irréversibles », selon la décision consultée par l’AFP.
En juillet 2022, les pouvoirs publics avaient retenu le projet de terminal méthanier flottant de TotalEnergies comme nouveau point d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Havre.
Il s’agit de l’un des deux navires FSRU (unité flottante de regazéification) du groupe « qui permettra d’injecter jusqu’à 5 milliards de m3 de gaz naturel (environ 60 % du gaz russe importé par la France en 2021) par an dans le réseau national », selon un communiqué de la préfecture de Seine-Maritime.
La France s’alimente par quatre terminaux portuaires d’importation de GNL (deux à Fos-sur-Mer, un à Montoir-de-Bretagne, et un à Dunkerque) et souhaite sécuriser cet approvisionnement avec un nouveau terminal.