Tokyo Electric Power Company (TEPCO) pourrait relancer dès janvier une unité de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande au monde en capacité installée. Cette reprise dépend d’un vote de l’assemblée préfectorale de Niigata, prévu lors de sa session ordinaire débutant le 2 décembre.
L’unité 6 en ligne de mire pour une relance progressive
La relance envisagée concerne l’unité 6, l’une des deux plus grandes unités de la centrale située dans le nord-ouest du Japon. Selon les déclarations du directeur de la centrale, Takeyuki Inagaki, si l’assemblée donne son accord avant la fin de l’année, TEPCO pourra soumettre une demande de confirmation préalable d’utilisation auprès de la Commission de réglementation nucléaire (Nuclear Regulation Authority, NRA). Cette procédure prend généralement entre trois et quatre semaines.
Il s’agirait de la première réactivation d’une centrale exploitée par TEPCO depuis l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, qui avait conduit à l’arrêt complet de l’ensemble du parc nucléaire de l’entreprise. TEPCO continue de verser des indemnisations liées à cette catastrophe.
Contexte énergétique et pression sur les importations fossiles
Le gouverneur de la préfecture de Niigata a donné son feu vert à une relance partielle la semaine dernière, dans le cadre des efforts du gouvernement japonais visant à réduire les importations d’énergies fossiles et à stabiliser l’approvisionnement national. Cette décision représente une étape clé dans la stratégie nucléaire du pays, qui cherche à restaurer une part significative de sa capacité nucléaire.
La centrale de Kashiwazaki-Kariwa, exploitée par TEPCO, dispose de sept réacteurs et peut produire jusqu’à 8 212 mégawatts, bien qu’elle soit restée hors ligne pendant plus d’une décennie. Son redémarrage progressif serait observé de près par les autorités nationales et les marchés énergétiques régionaux.
Prochaines étapes réglementaires et enjeux industriels
La Commission de réglementation nucléaire devra effectuer une série de contrôles techniques et sécuritaires avant toute remise en service effective. TEPCO devra démontrer que l’unité 6 répond aux normes de sûreté renforcées mises en place après 2011. Aucune date précise n’a encore été annoncée pour l’achèvement de cette procédure.
Le redémarrage potentiel de Kashiwazaki-Kariwa intervient alors que plusieurs autres exploitants japonais attendent également les autorisations nécessaires pour relancer leurs installations. Le secteur nucléaire japonais reste soumis à une surveillance accrue depuis l’incident de Fukushima.