Le marché du pétrole poursuivait sa hausse vendredi, poussés par les attentes d’une nouvelle prolongation des coupes de production de l’Arabie saoudite et des exportations russes pour le mois d’octobre.
Hausse des prix du pétrole : l’Arabie saoudite pourrait augmenter sa production
Vers 09H55 GMT (11H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 1,04% à 87,73 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 1,08% à 84,63 dollars.
Les deux références mondiales du pétrole sont en passe de réaliser un fort gain hebdomadaire et évoluent à des niveaux proches de leurs plus hauts prix de l’année.
« Ce niveau de prix donnerait théoriquement à l’Arabie saoudite la possibilité d’annuler au moins une partie de sa réduction volontaire de production d’un million de barils par jour », fait remarquer Barbara Lambrecht, analyste de Commerzbank.
Mais « les dernières remarques du vice-Premier ministre russe Novak s’opposent » à ce scénario, souligne-t-elle.
Il a en effet assuré que la Russie et les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) sont tombés d’accord sur de nouvelles réductions de production.
Marché du pétrole : Forte demande et réduction des stocks aux États-Unis influencent les prix
« Nous annoncerons publiquement les principaux paramètres la semaine prochaine », a-t-il précisé face au président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale télévisée jeudi. « La plupart des acteurs du marché et des analystes supposent également que les réductions seront prolongées », rappelle aussi Mme Lambrecht.
Ces anticipations sont donc intégrées dans les prix du brut, « de sorte qu’une baisse des prix serait probable si l’Arabie saoudite retirait sa réduction de production », explique-t-elle.
L’analyste penche donc pour une approche « prudente » de la Russie et de l’Arabie saoudite, qui ne devraient « pratiquement pas » augmenter leur offre de brut le mois prochain.
Les attentes d’une prolongation des réductions de l’offre se sont cumulées à « une impressionnante réduction des stocks aux Etats-Unis, qui a révélé une forte demande à l’approche du week-end de Labor Day », commente Neil Wilson, analyste chez Finalto. Les
réserves américaines de brut ont diminué de 10,6 millions de barils la semaine dernière alors que les analystes s’attendaient à une réduction de 2,2 millions, selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publiés mercredi.