Réduire les températures mondiales à 1,5°C d’ici 2050. Tel est le défi de notre époque. Wood Mackenzie, une entreprise de Verisk, révèle dans son dernier rapport que le monde doit redoubler d’efforts dans ses plans pour atteindre l’objectif.
Températures mondiales : un énorme défi :
Au cours de l’année dernière, la forte reprise de la demande et le manque d’investissement dans l’offre ont provoqué une hausse des prix dans tous les secteurs. La sécurité énergétique et les tensions géopolitiques ont ajouté une incertitude sans précédent aux marchés du monde entier. Pour couronner le tout, les pays et les entreprises doivent encore relever l’énorme défi de limiter le réchauffement climatique à 1,5 ˚C.
Suite aux récents évènements géopolitiques en Europe, David Brown, responsable des marchés et des transitions pour les Amériques, déclare :
« Le monde est confronté à son plus grand défi à ce jour dans son voyage vers le net zéro ».
Selon lui, le monde doit redoubler d’efforts. Les pays doivent affiner leurs plans de décarbonisation, grâce à l’électrification ou d’autres énergies émergentes. Les politiques doivent impérativement s’orienter sur la croissance des énergies renouvelables.
Électrification et énergies renouvelables : au cœur de la solution ?
L’électrification devrait dominer, fournissant 48 % de la consommation mondiale d’énergie, soutenue par le déploiement rapide de l’énergie éolienne et solaire. Parallèlement, la part des hydrocarbures dans la demande d’énergie tombe à 43 % en 2050, contre 89 % aujourd’hui.
Le transport routier est au cœur de l’électrification des économies mondiales. Le parc mondial de véhicules électriques devrait atteindre environ 1,7 milliard de véhicules d’ici à 2050 dans le scénario AET-1.5. Les utilisateurs finaux devront se méfier de la volatilité des prix à court terme des matières premières des batteries. En cause, la déconnexion entre l’offre et la demande ou d’autres perturbations.
Prakash Sharma, responsable des marchés et des transitions pour la région Asie-Pacifique, déclare :
« L’hydrogène à faible teneur en carbone et le CCUS constituent la dernière étape de la réduction des émissions ».
Un investissement massif pour réduire les températures mondiales :
Murray Douglas, directeur de recherche, déclare :
« Nous avons élargi notre évaluation d’un prix mondial du carbone permettant d’atteindre un niveau net zéro à l’échelle mondiale d’ici 2050. Le prix AET-1,5 représente un prix moyen mondial nécessaire pour encourager le développement et l’adoption de technologies à faibles émissions ».
Wood Mackenzie prévoit que le prix mondial du carbone sera multiplié par sept, passant d’une moyenne de 25 USD par tonne (t) d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e) aujourd’hui à 175 USD/t CO2e d’ici 2050.
Certains pays choisiront probablement d’intégrer des compensations internationales ou nationales dans les mécanismes de conformité, afin d’accroître la flexibilité.
En outre, si le chemin vers le zéro carbone net peut sembler insurmontable à l’heure actuelle, les possibilités sont infinies pour ceux qui sont prêts à tenter leur chance. Environ 60 000 milliards de dollars d’investissements en capital sont nécessaires pour atteindre le niveau zéro d’ici à 2050. Notamment dans les technologies à faible émission de carbone et les technologies de l’énergie.
En conclusion, la réduction des températures mondiales semble toujours loin d’être acquise.