En Tchéquie, l’appel d’offres pour un nouveau lot à la centrale nucléaire de Dukovany de CEZ pourrait être lancé d’ici à la fin de l’année 2021, a déclaré le ministre de l’Industrie, Karel Havlicek.
La Tchéquie lance l’appel d’offre de son plus gros investissement unique
CEZ, contrôlé par l’État, devrait être en mesure de lancer l’appel d’offres représentant le plus gros investissement unique de la République Tchèque. Estimé à au moins 6 milliards d’euros, une fois que les candidats auront répondu à un questionnaire de sécurité. Soit, au maximum, dans un mois (fin septembre début octobre 2021) selon le ministre de l’Industrie Karel Havlicek.
Les candidats sont censés soumettre leurs réponses au questionnaire, préparé par les ministères de l’Intérieur et de l’Industrie, avant la fin du mois de novembre.
« Je peux imaginer que l’appel d’offres soit lancé en décembre, peut-être déjà en novembre, si les réponses arrivent plus tôt, car tous ont signalé qu’ils n’avaient aucun problème avec le questionnaire », déclare le ministre de l’Industrie.
Westinghouse, EDF et KHNP
L’entreprise américaine Westinghouse, l’entreprise française EDF et l’entreprise sud-coréenne KHNP sont considérées comme des soumissionnaires potentiels pour l’extension de la centrale nucléaire après l’exclusion des entreprises chinoises et russes.
Les autorités tchèques ont exclu la Chine de l’appel d’offres en janvier 2021 et ont laissé tomber la Russie en avril 2021 dans le cadre d’un conflit de sécurité avec Moscou à la suite d’une explosion meurtrière dans un dépôt d’armes.
L’Europe de l’Est au centre des nouveaux investissements nucléaires européen, à cause de relations détériorées avec la Russie et la Chine. Cela réduit considérablement la concurrence à laquelle elles seront confrontées lors des appels d’offres pour les projets de réacteurs nucléaires comme en Pologne.
1/3 de l’énergie du pays
L’énergie nucléaire fournit près d’un tiers de l’électricité de ce pays de dix millions d’habitants (28 TWh en 2017, 30 TWh en 2018 ) grâce aux centrales de Dukovany (quatre réacteurs de 440 MW) et de Temelín (deux réacteurs de 1 080 MW), exploitées par l’entreprise publique ČEZ.
Le reste du mix énergétique est dominé par les énergies fossiles, qui sont appelées progressivement à être fermées pour respecter les engagements climatiques de la Tchéquie issus de l’Accord de Paris. Les énergies renouvelables représentent, quant à elles, 14,5 % de la production d’électricité et cette part est amenée à progresser.
Le projet permettra à Prague d’atteindre ses objectifs climatiques et de renforcer sa sécurité d’approvisionnement en prévision de la fermeture de ses centrales à charbon.