Actuellement, la taxonomie de l’hydrogène vert impose des conditions strictes. L’hydrogène est « vert », seulement si la matière première provient d’une nouvelle source renouvelable dédiée.
Taxonomie de l’hydrogène vert trop contraignante?
Ana Quelhas, directrice générale de l’hydrogène du leader portugais EDPR, pense que « certaines des conditions pourraient être assouplies ». Notamment celle relative à la nécessité que l’hydrogène soit produit grâce à un nouveau projet d’énergie renouvelable (EnR) pour être considéré comme « vert ».
La raison serait la difficulté d’aligner les projets d’électrolyse avec ceux des nouvelles énergies renouvelables. Les projets d’EnR ont en effet des délais plus longs que les projets d’électrolyse.
Par conséquent, les producteurs européens demandent à l’UE une période de transition.
Baisse le coût de l’électricité
Mme Quelhas s’exprime également sur le coût de l’électricité. Bien que sa part devrait diminuer de 10 à 20% d’ici à 2030, l’électricité représente la moitié des coûts de l’hydrogène vert.
Par suite, ces coûts diminueraient de « 40 à 50% au cours de la prochaine décennie ». « Ce qui permettra de faire baisser le coût global de l’hydrogène de 30 à 40% ».
Des opportunités dans l’innovation
Cette réduction des prix pourrait être aidée par le développement technologique. Selon Paola Brunetto de chez Enel, « en investissant dans l’innovation, les électrolyseurs deviendront plus efficaces, nécessitant moins d’électricité pour produire la même quantité d’hydrogène ».
Un exemple serait l’utilisation d’un processus électrochimique à la place de compresseurs mécaniques. Pour Marco Betting de chez HyET Hydrogen, ce procédé serait moins cher et plus fiable. Il permettrait alors d’augmenter les capacités de production des compresseurs et de répondre à la demande.