La France réfléchit à une augmentation des taxes sur le décarboné

Une nouvelle taxe sur les installations de production d'électricité suscite des inquiétudes dans le secteur énergétique français. Les professionnels craignent qu'elle n'entrave les investissements nécessaires à la transition vers des énergies décarbonées, compromettant ainsi les objectifs climatiques.

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L’éventualité d’une nouvelle taxe sur les installations de production d’électricité suscite des inquiétudes croissantes au sein du secteur énergétique français. L’Union française de l’électricité (UFE) a récemment exprimé son opposition à cette mesure, qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la rentabilité et l’attractivité des investissements dans les énergies décarbonées. Dans une lettre adressée au Premier ministre, la présidente de l’UFE, Christine Goubet-Milhaud, souligne que taxer les productions d’électricité, même décarbonées, serait un contresens tant pour le pouvoir d’achat des Français que pour les efforts de lutte contre le changement climatique.

Une taxe controversée sur les rentes inframarginales

La proposition de mise en place d’une « contribution sur les rentes inframarginales » (Crim) a été évoquée par le ministre démissionnaire de l’Économie, Bruno Le Maire. Cette taxe viserait les installations de production d’électricité dépassant 260 mégawatts, incluant des sources telles que le nucléaire, l’hydroélectricité, l’éolien et le gaz. Les revenus générés par cette taxe, qui ont atteint 400 millions d’euros en 2022 et devraient se chiffrer à 100 millions d’euros en 2024, proviennent principalement des profits réalisés par les producteurs d’électricité en raison de la flambée des prix de l’énergie, exacerbée par la guerre en Ukraine.
Les acteurs du secteur expriment des préoccupations quant à l’impact de cette taxe sur les décisions d’investissement. Un énergéticien anonyme déclare : “C’est la définition même d’une taxe qui est mauvaise, un impôt de production à base étroite et à taux élevé, qui va distordre les décisions d’investissement dans un secteur qui a besoin d’investir.” Cette opinion est partagée par d’autres professionnels du secteur, qui craignent que cette mesure envoie un signal négatif en matière de transition énergétique.

Les implications pour la transition énergétique

La mise en œuvre d’une telle taxe pourrait avoir des conséquences néfastes sur la dynamique d’investissement dans les énergies renouvelables et décarbonées. Christine Goubet-Milhaud met en garde contre les effets d’une telle décision, affirmant que le système énergétique national et européen est à un tournant crucial. Elle insiste sur le fait que des décisions à court terme, sans prise en compte des enjeux structurels, pourraient compromettre la souveraineté énergétique et l’indépendance du pays.
Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre de la Transition énergétique, a également critiqué cette initiative, soulignant qu’elle pourrait nuire à une entreprise entièrement publique. Elle questionne l’intérêt d’une telle taxe, en déclarant : “C’est une taxe sur l’énergie décarbonée (…) ça sert à quoi par rapport au climat ?” Cette interrogation met en lumière le paradoxe d’une taxation qui pourrait freiner les efforts de décarbonation tout en cherchant à générer des revenus pour l’État.

Appel à la stabilité et à la visibilité

Dans sa lettre, l’UFE appelle à une plus grande visibilité et stabilité pour le secteur électrique. Les acteurs de l’industrie souhaitent des conditions favorables qui encouragent l’innovation et l’investissement dans les technologies vertes. La nécessité d’un cadre réglementaire clair et prévisible est essentielle pour garantir la confiance des investisseurs et soutenir la transition énergétique.
Les préoccupations soulevées par l’UFE et d’autres acteurs du secteur mettent en évidence la complexité des enjeux liés à la fiscalité dans le domaine de l’énergie. Alors que la nécessité de financer la transition énergétique est indéniable, les méthodes choisies pour y parvenir doivent être soigneusement évaluées afin d’éviter des effets indésirables sur l’ensemble du système énergétique.
Les discussions autour de cette taxe illustrent les tensions entre les besoins de financement public et les impératifs de transition énergétique. Les acteurs du secteur continuent de plaider pour des solutions qui favorisent à la fois la durabilité économique et environnementale, tout en préservant la compétitivité de l’industrie électrique française.

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