Tata Power explore les opportunités des petits réacteurs modulaires en Inde

Le gouvernement indien envisage d’amender l’Atomic Energy Act pour faciliter l’entrée du secteur privé dans le nucléaire civil. Tata Power suit ces évolutions de près, notamment pour le développement des petits réacteurs modulaires (SMR), une technologie encore en phase de recherche.

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L’Inde se prépare à une refonte majeure de son cadre législatif sur le nucléaire. Le gouvernement envisage de modifier l’Atomic Energy Act, une loi qui, jusqu’à présent, limitait la production nucléaire civile aux entreprises publiques. Cette réforme permettrait une implication accrue du secteur privé, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives aux groupes énergétiques indiens. Tata Power, l’un des principaux acteurs du marché, surveille ces évolutions avec attention. L’entreprise pourrait tirer parti de ces changements pour diversifier son portefeuille énergétique et investir dans les technologies émergentes, notamment les petits réacteurs modulaires (SMR).

Les SMR, une technologie en développement

Les petits réacteurs modulaires (SMR) représentent une avancée prometteuse dans le domaine du nucléaire. Plus compacts que les réacteurs conventionnels, ils offrent une flexibilité accrue en matière de déploiement et d’adaptation aux infrastructures locales. Actuellement, cette technologie est encore au stade de la recherche et du développement dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis et en Russie. L’Inde explore des partenariats internationaux pour accélérer son industrialisation, et Tata Power pourrait s’impliquer dans ce processus via des collaborations avec des entreprises locales comme Bharat Heavy Electricals Limited (BHEL) ou la Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL).

Un soutien gouvernemental via le Nuclear Energy Mission

Pour accompagner cette évolution, le gouvernement indien prévoit de mettre en place une initiative dédiée : le Nuclear Energy Mission. Doté de 200 milliards de roupies, ce programme vise à soutenir la recherche et le développement sur les SMR et les réacteurs avancés. Ce cadre incitatif pourrait permettre à des entreprises comme Tata Power de bénéficier d’un appui financier et technique pour investir dans ce segment.

Objectifs et enjeux du nucléaire en Inde

L’Inde affiche des ambitions significatives dans le domaine du nucléaire. Le pays s’est fixé pour objectif d’atteindre une capacité nucléaire installée de 100 GW d’ici 2047. À plus court terme, 21 nouveaux réacteurs totalisant 15 700 MW doivent entrer en service d’ici 2031. Dans ce contexte, les SMR pourraient jouer un rôle clé, notamment pour alimenter les régions où les grands réacteurs conventionnels seraient difficiles à construire en raison de contraintes infrastructurelles.

Les avantages potentiels pour Tata Power

Tata Power, déjà actif dans les énergies renouvelables, pourrait voir dans les SMR un levier stratégique de diversification. Ces réacteurs compacts offrent une production flexible, complémentaire aux sources renouvelables intermittentes comme l’éolien et le solaire. Leur capacité à fournir une électricité stable pourrait renforcer la position de l’entreprise dans un mix énergétique en pleine mutation.

Une concurrence en pleine structuration

Si Tata Power semble bien positionné, d’autres acteurs du secteur énergétique indien s’intéressent également aux technologies nucléaires de nouvelle génération. Reliance Industries et Adani Group surveillent de près les opportunités offertes par le développement des SMR et des réacteurs avancés. Toutefois, aucun projet concret n’a encore été annoncé, et Tata Power bénéficie d’un avantage lié à son expérience et à ses relations institutionnelles.

Défis et incertitudes

Le développement des SMR en Inde n’est pas exempt de défis. La réglementation devra évoluer pour garantir un cadre adapté à ces réacteurs innovants, sous la supervision de l’Autorité de réglementation nucléaire indienne (AERB). Par ailleurs, les coûts initiaux restent élevés, ce qui pose la question de la rentabilité à long terme, notamment dans un marché où les prix de l’électricité doivent rester compétitifs. Enfin, les délais de mise en service sont une inconnue majeure, le secteur nucléaire nécessitant des procédures d’approbation et de construction longues et complexes.

L’Inde se trouve à un tournant stratégique pour son industrie nucléaire. L’éventuelle ouverture au secteur privé et le soutien gouvernemental au développement des SMR pourraient redéfinir le paysage énergétique national. Reste à savoir comment des acteurs comme Tata Power saisiront ces opportunités pour consolider leur position dans un secteur en pleine transformation.

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