La tarification de l’hydrogène, sur des plateformes dédiées, comme pour le carbone et l’électricité, pourraient encourager les investissements dans l’hydrogène bleu au Moyen-Orient.
La tarification de l’hydrogène grâce aux différentes market places
Selon Alcazar Investment Management, en développant des plateformes d’échange d’hydrogène et d’ammoniac, la combinaison ferait avancer l’hydrogène bleu au Moyen-Orient.
En outre, l’Arabie Saoudite, les Émirats et Oman auraient des projets cumulant 3 millions de tonnes annuelles d’hydrogène pour les années 2030. Les projets Al Wusta (14 GW) d’Oman et NEOM (4 GW) d’Arabie saoudite seraient actuellement les plus ambitieux au monde.
De son côté, un marché de gros de l’électricité pourrait encourager les investissements pour l’énergie renouvelable. Et donc, dans l’hydrogène vert. Les Émirats ont déclaré à la COP26 vouloir représenter 25% du marché mondial de l’hydrogène propre pour 2030.
Une tarification compétitive
Un rapport du 22 novembre 2021 indique que la région de Moyen-Orient dispose déjà d’un avantage concurrentiel. Celle-ci bénéficie en effet de terrains et de capitaux à faible coût. Une capacité industrielle et de solides ressources en énergie renouvelable.
De même, elle a accès aux marchés de croissance, du gaz naturel à faible coût et un potentiel de capture et de stockage de carbone (CCUS).
Selon S&P Global, le Moyen-Orient est l’un des producteurs d’hydrogène renouvelable les moins chers du monde. Juste derrière l’Australie. Cela concernerait notamment Oman, l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats Arabes unis. Le prix de l’électrolyse acaline qatarie serait ainsi de $2,62/kg contre $12,84/kg en Europe et $10,17/kg au Japon.
Anton Ferkov, spécialiste des prix de l’hydrogène et de l’ammoniac chez S&P Global, voit donc un très grand potentiel pour l’hydrogène au Moyen-Orient. Il considère que la région est « un centre clé » pour les politiques mondiales de transition énergétique.