Le premier vol commercial de TAP Air Portugal utilisant du biocarburant a décollé vendredi de Lisbonne en fin d’après-midi à destination de Ponta Delgada, dans l’archipel des Açores, a annoncé la compagnie aérienne.
“C’est une étape importante” dans l’histoire de TAP, s’est félicité Christine Ourmières-Widener, directrice générale du transporteur portugais, lors d’une conférence de presse.
Le kérosène de l’avion, qui a décollé à 19H (heure locale de Lisbonne), était composé de 39% de biocarburant, “ce qui représente une baisse de 35% des émissions totales de CO2″, a précisé la compagnie dans un communiqué.
TAP a signé à cette occasion un accord avec ANA (Aéroports du Portugal), filiale du groupe français Vinci et le groupe pétrolier Galp, pour développer l’utilisation de carburants d’aviation durable (“sustainable aviation fuels”, SAF).
La transition écologique “ne peut avoir lieu que si on travaille ensemble” pour produire des carburants durables en quantité suffisante et à des prix compétitifs”, a souligné la responsable de TAP.
Le transport aérien, sous pression pour réduire son empreinte environnementale, s’est engagé à baisser drastiquement ses émissions de CO2. Ces émissions représentent actuellement entre 2 et 3% des émissions mondiales de CO2, principal gaz à effet de serre, selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence de l’ONU.
Les carburants d’aviation durables, qui sont produits à partir d’huiles usagées ou de résidus forestiers et agricoles, représentent l’essentiel des moyens pour décarboner l’aviation. Ces biocarburants sont toutefois deux à quatre fois plus chers que le kérosène. Pour encourager leur production, l’UE planche sur des obligations graduelles d’incorporation de SAF dans le kérosène.