Le gouvernement tanzanien ambitionne de transformer son réseau électrique avec un plan de financement de 12,9 milliards USD. Ce programme s’inscrit dans le cadre du National Energy Compact, soutenu par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD). L’objectif est de porter la couverture électrique du pays de 46 % en 2022 à 75 % d’ici 2030, tout en intégrant de nouvelles capacités de production.
Une stratégie d’investissement structuré
Le projet prévoit un investissement massif du secteur public, avec une enveloppe de 8,85 milliards USD allouée par l’État. En complément, 4,039 milliards USD devront être mobilisés auprès de partenaires internationaux. Parmi eux, des institutions comme la Banque mondiale, la BAD, l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) figurent parmi les principaux contributeurs envisagés.
Ce financement vise à soutenir un portefeuille de projets comprenant la construction de nouvelles infrastructures, notamment des barrages hydroélectriques et des parcs solaires et éoliens. Par ailleurs, des initiatives seront mises en place pour moderniser les infrastructures existantes et développer des systèmes décentralisés afin de fournir de l’électricité aux régions isolées.
Un enjeu de financement pour le secteur privé
Bien que le plan soit ambitieux, sa mise en œuvre dépendra largement de la mobilisation des fonds privés. Actuellement, une partie des projets reste en attente de financement. Pour attirer les investisseurs, le gouvernement tanzanien envisage plusieurs réformes. Parmi celles-ci, le renforcement du cadre juridique et réglementaire des partenariats public-privé, une mise à jour des règles de facturation pour les énergies renouvelables d’ici 2027 et l’adoption d’une nouvelle loi sur l’énergie pour l’île de Zanzibar d’ici 2026.
Avec ces mesures, la Tanzanie cherche à créer un environnement favorable aux investissements privés afin d’accélérer l’exécution des projets énergétiques. La concrétisation de ce plan influencera directement l’atteinte de l’objectif de 75 % d’électrification du pays et de 75 % d’accès à la cuisson propre à horizon 2030, contre seulement 6,9 % en 2021.