Takaichi sécurise l’axe LDP–Ishin, pro-nucléaire, et allège la fiscalité carburants

Le nouvel axe Liberal Democratic Party (Parti libéral-démocrate, LDP)–Japan Innovation Party (Nippon Ishin no Kai) combine relance du nucléaire, baisse ciblée des taxes carburants et subventions énergie, avec des effets immédiats sur les prix et des réallocations de risques pour les opérateurs. —

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L’alliance entre le Liberal Democratic Party (Parti libéral-démocrate, LDP) et le Japan Innovation Party (Nippon Ishin no Kai) fixe un agenda centré sur la sécurité énergétique, la modération de l’inflation et la réduction de la dépendance aux importations. La ligne de conduite privilégie le redémarrage des réacteurs, l’investissement dans des technologies avancées et un soutien transitoire aux ménages et aux petites entreprises via des instruments budgétaires ciblés. Le Ministry of Economy, Trade and Industry (ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, METI) et l’Agency for Natural Resources and Energy (Agence des ressources naturelles et de l’énergie, ANRE) cadrent l’architecture réglementaire, tandis que les arbitrages budgétaires sont gérés avec le Ministry of Finance (ministère des Finances, MOF). Le cadre adopté vise une baisse du coût marginal électrique et une stabilisation des factures, sans modifier la hiérarchie des priorités industrielles.

Fiscalité carburants et subventions électricité/gaz

La suppression accélérée de la surtaxe provisoire sur l’essence, équivalente à 25,1 ¥/L, constitue un levier immédiat de pouvoir d’achat et un signal de soutien à la mobilité routière. L’élasticité prix-demande devrait accroître les volumes distribués à court terme, avec un effet mesurable sur l’utilisation des flottes logistiques et particulières. Les raffineurs domestiques ajusteront leurs runs selon la rentabilité relative des coupes, sous contrainte des différentiels internationaux et du taux de change. Le « fuel cost adjustment » (mécanisme d’ajustement carburant) dans la tarification régulée pourrait ralentir la transmission des coûts aux factures, comprimant temporairement les marges aval.

Le rétablissement de remises sur l’électricité et le gaz, calibré par un budget additionnel, amortit la facture hivernale et réduit la consommation contrainte au pic. Les utilities devront gérer la synchronisation entre compensation budgétaire et clauses d’ajustement, conditionnant le profil de trésorerie et les besoins de financement court terme. L’ANRE fixera les paramètres opérationnels (périmètre d’éligibilité, niveaux de compensation par kWh et par m³), avec un suivi rapproché des effets sur les ménages et les petites entreprises. La trajectoire de sortie de ces mesures reste liée à la reprise des capacités pilotables non fossiles et à la normalisation des prix d’import.

Nucléaire, sûreté et cycle du combustible

Le Nuclear Regulation Authority (Autorité de régulation nucléaire, NRA) demeure l’arbitre des redémarrages, avec des exigences de sûreté renforcées et des investissements supplémentaires en équipements et en durcissement des sites. La stratégie gouvernementale privilégie un « maximum use » du parc existant et prépare des réacteurs de nouvelle génération, afin de réduire l’intensité d’import d’hydrocarbures dans le mix. Le cycle du combustible, incluant le maillon amont et les capacités de retraitement, vise une sécurisation pluri-décennale des approvisionnements. Les risques clés portent sur le calendrier d’instruction, l’acceptabilité locale et la disponibilité de la supply-chain pour les arrêts programmés et les modernisations.

La substitution progressive au gaz et au charbon suppose un retour du nucléaire au-delà de 10 % du mix, ce qui abaisse la prime de risque d’import et le coût marginal des centrales. Les opérateurs indépendants et intégrés devront adapter leurs couvertures de prix et de change à une structure de coûts plus prévisible. La dynamique attenue la volatilité hors épisodes météo extrêmes, avec une moindre exposition aux tensions maritimes et logistiques. Les décisions locales de relance ou de contentieux sur les sites conditionneront la cadence effective de remise en service des mégawatts.

Exposition Russie, conformité et flux GNL

Sur le gaz naturel liquéfié, Liquefied Natural Gas (gaz naturel liquéfié, GNL), la sanctuarisation des volumes de Sakhalin-2, estimés autour de 9–10 % des importations, poursuit un objectif de sécurité d’approvisionnement. La politique de « price cap » (plafond de prix) sur le brut russe, fixée à 47,6 $/baril, impose une discipline documentaire accrue aux armateurs, assureurs et négociants. Les clubs Protection and Indemnity (assurance maritime mutuelle, P&I) exigeront des attestations plus détaillées, renforçant les contrôles Know Your Customer (connaissance client, KYC) et la traçabilité des flux. La conformité contractuelle s’étendra aux incoterms, aux certificats de prix et aux clauses de destination sur les cargaisons.

Pour les utilities gazières, la diversification des approvisionnements vers les États-Unis, l’Australie, le Qatar et le Mozambique réduit la concentration de risques, mais renchérit la flexibilité. Les clauses de destination et les options d’annulation partielle gagneront en valeur dans la gestion de portefeuille. Les centrales Combined-Cycle Gas Turbine (centrales à cycle combiné, CCGT) verront leurs facteurs de charge modulés par les subventions hivernales et la cadence des redémarrages nucléaires. L’optimisation des terminaux et la coordination avec les opérateurs électriques deviendront un déterminant majeur des coûts unitaires.

Le marché de l’électricité reflétera ces arbitrages par une volatilité court terme plus faible lorsque la compensation budgétaire est active. Sur la Japan Electric Power Exchange (bourse électrique japonaise, JEPX), la courbe day-ahead pourrait se normaliser hors pics, avec une sensibilité accrue aux signaux météo et à la disponibilité nucléaire. À moyen terme, la baisse du coût marginal liée aux redémarrages réduit l’exposition aux chocs de prix fossiles importés. Les besoins de couverture foreign exchange (marché des changes, FX) s’en trouvent réévalués, surtout pour les acteurs fortement importateurs.

Les produits pétroliers enregistreront un soutien de volumes après l’allègement fiscal, notamment sur l’essence et le gasoil. Les marges dépendront des « crack spreads » et du yen, avec un risque d’arbitrages import sur l’essence et le naphta. Le charbon restera en position marginale à mesure que le nucléaire regagne des parts, hors pointes saisonnières. Sur le gaz, l’indice Japan Korea Marker (indice spot GNL Asie, JKM) orientera les décisions spot, tandis que les contrats long terme seront renégociés pour intégrer davantage de flexibilité et de conformité.

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