TAE Technologies réduit de moitié les coûts de ses réacteurs à fusion avec une avancée expérimentale

La société américaine TAE Technologies affirme avoir réduit la taille, la complexité et les coûts de ses dispositifs à fusion en validant une nouvelle méthode de formation du plasma dans un appareil de nouvelle génération.

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TAE Technologies, société privée spécialisée dans la fusion nucléaire, a annoncé avoir franchi une étape technique majeure dans le développement de sa technologie à configuration inversée de champ magnétique (Field-Reversed Configuration, FRC). Selon des résultats publiés dans la revue Nature Communications, cette avancée permettrait d’optimiser les performances du réacteur tout en réduisant significativement les coûts d’exploitation et de construction, avec une diminution potentielle de 50 %.

Un dispositif simplifié et plus performant

Le principe de fonctionnement repose sur la création et la stabilisation d’un plasma – un gaz surchauffé essentiel à la production de fusion – sans recourir à des sections de formation complexes ni à des configurations classiques utilisées par d’autres technologies de fusion telles que les tokamaks. TAE a réussi à produire un plasma stable en utilisant uniquement l’injection de faisceaux de particules neutres (Neutral Beam Injection, NBI), éliminant ainsi les modules de formation en quartz et les systèmes de collision supersonique habituellement nécessaires.

Ce nouveau dispositif, baptisé « Norm », se distingue par sa compacité par rapport au précédent prototype « Norman ». Il a démontré des performances soutenues en régime stable, validant des composants et modes opératoires destinés à être intégrés dans la prochaine génération de réacteurs de la société, notamment « Copernicus ».

Optimisation pour la fusion commerciale

L’utilisation exclusive du NBI dans la création et la stabilisation du plasma constitue une première dans le domaine. Elle permet de rendre l’architecture FRC plus compétitive face aux contraintes économiques de la fusion commerciale. Cette approche améliore non seulement l’efficacité énergétique du système, mais réduit également le nombre d’aimants externes nécessaires, allégeant ainsi la consommation électrique globale.

La technologie de TAE s’appuie également sur des accélérateurs de particules, des alimentations électriques spécifiques et des contrôles en temps réel permettant de supprimer les instabilités du plasma, longtemps considérées comme un obstacle majeur à la viabilité des réacteurs FRC. Ces innovations positionnent la société comme l’un des rares acteurs à pouvoir proposer une technologie de fusion à base d’hydrogène-bore (p-B11), jugée plus sûre et plus facile à entretenir.

Préparation à la génération suivante

Le réacteur Norm représente une étape décisive dans le développement de la feuille de route industrielle de TAE, qui prévoit la démonstration d’un gain énergétique net avec le prototype Copernicus d’ici la fin de la décennie. Ce dernier sera suivi dans les années 2030 par « Da Vinci », premier prototype de centrale électrique basé sur l’approche FRC de la société.

Michl Binderbauer, directeur général de TAE Technologies, a déclaré que « Norm » permettait désormais de maîtriser les derniers éléments critiques du concept FRC, ouvrant la voie à des dispositifs économiquement viables et industrialisables. Toshiki Tajima, directeur scientifique, a quant à lui précisé que l’utilisation unique du NBI n’avait jamais été démontrée auparavant de manière concluante et que cette réussite était rendue possible par les innovations techniques spécifiques de TAE.

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