Alors que les pourparlers continuent avec la Russie, l’OTAN réfléchit aux sanctions qu’elle imposerait à Moscou en cas d’invasion de l’Ukraine. L’organisation envisage ainsi l’interdiction du système SWIFT en Russie, ainsi que l’utilisation du dollar pour ses exportations énergétiques.
Le système SWIFT en Russie indispensable pour les exports énergétiques
En conséquence, le sénateur russe Nikolai Zhuravleva déclare que l’approvisionnement des Européens pourraient pourrait être impacté, car le dollar occupe une place importante pour ce type d’échanges. En novembre 2021, la Banque centrale russe affirmait que deux tiers des contrats d’exportations d’hydrocarbures se faisaient en dollars.
Moscou pourrait alors augmenter les prix de ses ressources énergétiques. D’autant que celles-ci connaissent déjà une hausse importante ces dernières années. Les chiffres de S&P Global Platts montrent une hausse de 59% entre janvier 2021 et janvier 2022 pour les prix de l’Oural.
En parallèle, l’Union européenne cherche de nouveaux fournisseurs de gaz et pourrait se tourner davantage vers les États-Unis. Également vers le Qatar, l’Azerbaïdjan, ou encore l’Algérie via l’Espagne.
Mêmes menaces qu’après l’annexion de la Crimée
Déjà en 2014, lors des sanctions imposées après l’annexion de la Crimée, ces deux types de sanctions furent envisagés. C’est pourquoi, depuis quelques années, la Russie cherche à établir des solutions alternatives pour contrer ces sanctions si elles venaient à s’appliquer à l’avenir.
Ainsi, le pays a développé son propre système de transfert de messages financiers. L’interdiction du système SWIFT en Russie pourrait ainsi encourager l’utilisation de ce nouveau système.
De plus, certaines entreprises russes, comme Rosneft ou Gazprom Neft, négocient avec d’autres devises que le dollar, surtout depuis les menaces de 2014. La Russie pourrait également utiliser une autre solution qui consiste à passer par un tiers afin de contourner la restriction au dollar.