Syrie : la chute d’Assad agite les marchés pétroliers sans bouleversements majeurs

L’effondrement du régime de Bachar al-Assad provoque des réactions sur les marchés pétroliers, avec une hausse modérée des cours. Les implications géopolitiques pour la région et leurs effets sur l’approvisionnement énergétique restent incertains.

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Le départ de Bachar al-Assad, après plus de deux décennies au pouvoir en Syrie, marque un tournant politique majeur pour la région. Alors que les marchés pétroliers mondiaux réagissent avec prudence, les analystes s’interrogent sur les répercussions géopolitiques et économiques à court et moyen terme.

Une hausse modérée des prix du pétrole

L’instabilité géopolitique déclenchée par la chute d’Assad a entraîné une légère hausse des prix du pétrole. Lundi matin, le Brent, référence mondiale, progressait de 1,01 %, atteignant 71,84 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) augmentait de 1,19 %, à 68 dollars.

Selon John Evans, analyste chez PVM, « les marchés observent attentivement la situation en Syrie, mais la réaction reste mesurée, car les implications exactes pour la région restent à évaluer ». Ces mouvements modestes reflètent la marginalisation de la Syrie sur la scène pétrolière internationale depuis plus d’une décennie.

Une production pétrolière marginale

Avant le début de la guerre civile en 2011, la Syrie produisait 380 000 barils par jour (b/j) et exportait une partie de sa production. Depuis, les infrastructures énergétiques du pays ont été gravement endommagées, réduisant la production à environ 30 000 b/j en 2019, selon les estimations.

Aujourd’hui, la Syrie ne joue plus qu’un rôle mineur sur les marchés mondiaux. La majeure partie de sa production domestique est consommée localement, et ses capacités de raffinage, à Homs et Banias, fonctionnent à une fraction de leur potentiel nominal.

Un rôle géopolitique stratégique

Bien que la Syrie ne soit pas un producteur majeur, sa position géographique reste un élément clé dans les équilibres régionaux. Le départ d’Assad affaiblit les positions de la Russie et de l’Iran, deux acteurs stratégiques dans la région. La Russie maintient encore une présence militaire à Tartous, tandis que l’Iran est un fournisseur crucial de pétrole pour la Syrie, avec 121 000 b/j exportés en novembre 2023.

Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, souligne que « bien qu’il n’y ait pas de conséquences immédiates pour le pétrole, l’affaiblissement de l’Iran et de la Russie dans la région pourrait influencer les perceptions des investisseurs ».

Les décisions de l’Opep+ et la dynamique globale

Parallèlement à ces événements, la prolongation des réductions de production décidées par l’Opep+ jusqu’en 2025 contribue également à la hausse des prix. Selon John Plassard, analyste chez Mirabaud, ces coupes visent à limiter les surplus anticipés pour 2025, initialement estimés à 500 000 b/j et maintenant révisés à 200 000 b/j.

Cependant, l’évolution des prix du pétrole dépendra aussi de facteurs externes, notamment de la reprise économique en Chine, premier importateur mondial de brut. Les données économiques mitigées en provenance de Pékin continuent de susciter des doutes sur la demande future.

Un avenir incertain pour l’énergie syrienne

Avec des infrastructures énergétiques en ruine et un contexte politique instable, le secteur pétrolier syrien peine à envisager une reprise. La complexité des alliances locales et la dépendance aux acteurs étrangers, comme l’Iran et la Russie, compliquent davantage tout projet de reconstruction.

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