Sweetch Energy vient de lever €5,2 millions pour mener sa révolution technologique de l’énergie osmotique. La start-up bretonne souhaite propulser ce type d’énergie au rang des sources d’énergie renouvelables les plus compétitives du marché.
Sweetch Energy lève €5,2 millions sa phase d’industrialisation
Sweetch Energy est pionnière des nanotechnologies avancées et des éco-matériaux appliqués à l’énergie osmotique. La start-up bretonne vient ainsi d’annoncer l’obtention d’un financement de €5,2 millions ayant pour but de lancer sa phase d’industrialisation. Et ce, avec l’objectif de développer un premier prototype industriel.
Le tour de table a été soutenu par un groupe d’investisseurs spécialisés dans le deeptech/cleantech. L’opération a été dirigée par Future Positif Capital et codirigée par Demeter and Go Capital. L’Ademe apportera également des financements complémentaires.
La capacité de fournir de l’énergie en continu
L’énergie osmotique est générée naturellement par la différence de concentration en sel lorsque de l’eau douce des fleuves rencontre l’eau de mer. L’énergie dégagée est une source non intermittente et abondante d’énergie propre. Or jusqu’à présent, cette source n’a pas été exploitée.
Pourtant, contrairement à l’énergie solaire ou éolienne, l’énergie osmotique peut produire de l’électricité en continu. Et ce, répondant aux besoins de base du réseau électrique au même titre que l’hydroélectricité. 27.000 TWh d’énergie osmotique sont générés annuellement à travers le monde, l’équivalent de la demande mondiale actuelle en électricité.
Développement à grande échelle
Sweetch Energy possède une technologie capable de combiner les avancés en nanofluidique et des matériaux écologiques à faible coût. Et ce, dans le but de développer des membranes de nouvelle génération couplée à des électrodes assemblées dans des cellules.
« Sweetch Energy a réussi à convertir en un temps record les résultats de notre recherche fondamentale en un système complet prêt à être déployé à l’échelle industrielle. », a déclaré Lyderic Bocquet, chercheur au CNRS.
Ce système obtient des performances inégalées permettant d’atteindre un niveau de rentabilité et de compétitivité suffisant pour un déploiement à grande échelle.
Un premier prototype d’ici 3 ans
Le financement obtenu permettra la mise au point d’un premier prototype industriel dans les trois prochaines années. Sweetch Energy prévoit ainsi d’ouvrir une nouvelle ère pour l’industrie de l’énergie osmotique, dont sa technologie sera le catalyseur. L’objectif final étant de commercialiser avec succès cette technologie permettant l’exploitation à grande échelle de l’énergie osmotique.