La compagnie australienne Santos, l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz du pays, avait prévu la construction d’un gazoduc sous-marin au large de la côte nord de l’Australie pour acheminer du gaz depuis des puits sous-marins vers des usines de traitement à terre. Cependant, Simon Munkara, propriétaire des îles Tiwi, a obtenu une injonction temporaire suspendant le projet. Le tribunal a jugé que Santos n’avait pas suffisamment pris en compte les dommages potentiels aux sites patrimoniaux importants pour la communauté aborigène.
Les préoccupations d’un responsable aborigène
La suspension du projet suscite des débats quant à son impact sur l’héritage culturel des îles Tiwi, où les aborigènes représentent environ 90% de la population.
Les îles sont renommées pour leur art, leur langue et leur passion pour le football australien. Cependant, le projet gazier de Barossa, d’une valeur de cinq milliards de dollars australiens, a fait face à des retards dus aux préoccupations concernant son impact sur l’environnement et les zones culturelles.
M. Munkara a déclaré dans un communiqué après l’audience de jeudi : « Nous prenons au sérieux la protection de notre pays. C’est notre obligation. Je fais cela pour mes enfants, pour que notre culture puisse être transmise aux générations futures. »
La Réaction de Santos
Santos a réagi en affirmant qu’elle respectait « l’héritage culturel du peuple Tiwi ». Le gazoduc, d’une longueur de 260 kilomètres, devait passer à proximité des îles Tiwi, où environ 90% des 2 000 habitants sont des aborigènes australiens, connus pour leur art, leur langue et leur passion pour le football australien. Le projet gazier de Barossa, d’une valeur de cinq milliards de dollars australiens (trois milliards d’euros), a fait l’objet de retards en raison des préoccupations concernant son impact sur l’environnement et les sites culturels.
Le gaz du gisement offshore de Barossa devait être acheminé jusqu’à Darwin pour y être traité et exporté. Les préoccupations environnementales et culturelles ont été renforcées en Australie après l’explosion de grottes préhistoriques habitées par des aborigènes par la société minière Rio Tinto en 2020.
La suspension du projet de gazoduc en Australie met en évidence les préoccupations des communautés aborigènes quant à la préservation de leur patrimoine culturel. La décision finale quant à la reprise ou à l’annulation du projet sera prise par le tribunal le 13 novembre.