L’Arabie saoudite, connue pour être le premier exportateur mondial de pétrole, est récemment sous les projecteurs suite à la publication d’un rapport explosif. Ce rapport, diffusé par Channel 4 et le Center for Climate Reporting, met en lumière une stratégie complexe du royaume pour augmenter la consommation de pétrole à l’échelle mondiale.
Le Programme de Durabilité de la Demande Pétrolière (ODSP)
Lancé en 2020, l’ODSP vise officiellement à intégrer les hydrocarbures de manière « efficace et durable » dans le mix énergétique mondial. Cependant, le rapport accuse le programme de promouvoir activement l’utilisation des véhicules fonctionnant au pétrole en Asie et en Afrique, ainsi que de soutenir le transport aérien supersonique fortement consommateur de carburant.
Des Objectifs Controversés
Le rapport suggère que l’ODSP ne cherche pas seulement à maintenir la place des hydrocarbures, mais aussi à stimuler artificiellement leur demande, notamment dans les marchés clés d’Asie et d’Afrique. Cette stratégie aurait pour but de protéger les revenus pétroliers saoudiens contre les initiatives mondiales visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles.
Dissonance dans le Discours sur le Climat
Cette révélation survient à un moment délicat, quelques jours avant le début de la COP28 à Dubaï. En 2021, l’Arabie saoudite avait promis d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, un engagement accueilli avec scepticisme par les organisations environnementales. Le rapport met en lumière une dissonance frappante entre les déclarations publiques du royaume et ses actions concrètes.
La COP28: Une Plateforme de Débat
La COP28, qui se tiendra à Dubaï, est déjà l’objet de critiques, notamment en raison de la nomination du PDG de la compagnie pétrolière Adnoc comme président de la conférence. Néanmoins, certains experts voient en cette rencontre une opportunité unique d’aborder de manière concrète la question des énergies fossiles dans le contexte du changement climatique.
Le rapport soulève des questions cruciales sur la sincérité des engagements climatiques de l’Arabie saoudite, à l’heure où le monde se penche sur les défis environnementaux lors de la COP28.