Les stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis ont enregistré une diminution significative la semaine dernière, selon les données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Durant la période se terminant le 10 janvier, ces réserves ont reculé de 1,96 million de barils, contre une prévision médiane de 850 000 barils établie par Bloomberg.
Ce déclin s’explique principalement par une utilisation accrue des raffineries, malgré un léger ralentissement de leur activité. Au cours de cette période, les raffineries américaines ont exploité leurs capacités à hauteur de 91,7 %, contre 93,3 % la semaine précédente. Selon Matt Smith, analyste chez Kpler, cette cadence élevée continue de peser sur les stocks nationaux.
Un déséquilibre entre importations et exportations
Un autre facteur ayant contribué à cette baisse est l’augmentation des exportations de pétrole brut américain, qui ont bondi de 32,49 % en une semaine. En parallèle, les importations ont légèrement reculé, diminuant de 4,73 % sur la même période. Ces mouvements ont accentué la pression sur les réserves nationales, notamment au terminal de livraison de Cushing, dans l’Oklahoma, où les stocks ont néanmoins progressé d’environ 800 000 barils.
La production de pétrole brut aux États-Unis a aussi connu une légère baisse, atteignant 13,48 millions de barils par jour, contre 13,56 millions la semaine précédente.
Répercussions sur les cours pétroliers
Cette contraction des stocks a stimulé le marché pétrolier. Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, a progressé de 2,62 %, s’établissant à 79,54 dollars pour une livraison en février. Cette tendance haussière était déjà amorcée avant la publication du rapport, mais elle s’est renforcée à la suite des annonces.
Impact sur les produits raffinés
Parallèlement à la réduction des stocks de brut, les données montrent une augmentation notable des stocks d’essence, qui ont gonflé de 5,9 millions de barils pour atteindre un total de 243,6 millions de barils. Selon Matt Smith, cette hausse s’explique par la forte utilisation des raffineries, tandis que la demande implicite pour l’essence a légèrement fléchi d’une semaine à l’autre.
Ces dynamiques mettent en lumière les ajustements constants du marché pétrolier américain face à une demande internationale fluctuante et à des contraintes logistiques internes.