Le Royaume-Uni a lancé mardi un appel d’offres pour attribuer 13 licences de stockage de CO2 dans de la roche sous-marine au large de la mer du Nord, une première, et pourrait accorder à terme jusqu’à 100 permis.
« Stocker 20 à 30 millions de tonnes de CO2 d’ici 2030″
“Ces permis, en plus de six autres déjà émis, pourraient (…) contribuer de manière importante à l’objectif de stocker 20 à 30 millions de tonnes de CO2 d’ici 2030″, selon un communiqué de l’Autorité britannique de la transition de la mer du Nord (NSTA), qui réglemente les industries énergétiques. Les zones incluses dans l’appel d’offres se situent dans plusieurs régions de la mer du Nord, dans des aquifères salins ou dans des “champs de stockage de pétrole ou gaz vidés”.
Cette attribution serait “la première de nombreuses autres car on estime que jusqu’à 100 stockages de CO2 nécessaires pour atteindre l’objectif de neutralité carbone britannique en 2050″, précise le communiqué. Il note que l’appel d’offres se fermera le 13 septembre. “Le rapport du groupe intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC) publié en avril mettait l’accent sur le besoin de recourir à des technologies de capture et stockage de carbone (CCS). Ceci pour atteindre la neutralité carbone dans les secteurs de l’électricité et de l’industrie”, argumente la NSTA.
Le CO2 qui se stockera grâce à ces technologies doit alors être transporté depuis les sites industriels où il a été émis vers des formations géologiques très profondes grâce à des navires ou gazoducs, selon le communiqué. “Le secteur britannique du pétrole et gaz dispose d’une main d’oeuvre hautement qualifiée pour gérer et transporter des volumes élevés de gaz en sécurité”, a commenté Will Webster, directeur de la politique énergétique chez OEUK, l’organisme représentant le secteur des énergies offshore au Royaume-Uni.