Stockage de CO2: L’industrie pétrolière s’empare du CCUS

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Le stockage du CO2 est l’un des nouveaux enjeux au cœur des politiques environnementales des grands groupes pétroliers, Total et BP en tête. En effet, selon l’Agence internationale de l’énergie, l’augmentation importante de l’utilisation des énergies renouvelables, ces dernières années, ne suffira pas à satisfaire les objectifs de neutralité carbone adoptés par ces entreprises et devra être couplé avec la capture du CO2.

Ces entreprises pétrolières mais aussi minières et gazières, ne pourront pas neutraliser totalement leur émission de CO2 en raison du processus chimique de leur production. Or elles émettent 20% du CO2 global. De nombreuses sociétés ont donc choisi de se tourner vers la technologie CCUS pour réussir à respecter leurs nouveaux engagements en matière d’émission de CO2.

 

Développer la technologie de stockage du CO2

Actuellement les sites de captage, stockage et de valorisation du carbone sont encore peu développés. En effet, il n’existe que 21 CCUS, dont la moitié est aux Etats-Unis dans des complexes pétrochimiques. Ces derniers captent 40 millions de tonnes de CO2 par an selon Florence Delprat-Jannaud et Paul Broutin, spécialistes de ces questions au sein de l’IFP. Cependant, plusieurs groupes pétroliers ont montré un intérêt particulier pour développer cette technologie.

 

 /></p>
<p> </p>
<h2>Total consacre 10% de son budget de recherche au développement de CCUS</h2>
<p>Pour respecter son objectif de neutralité carbone en 2050, l’entreprise Total a décidé de faire partie des sociétés innovatrices qui cherchent à développer cette technologie. Son but est de capturer 5 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2050. Le premier émetteur de CO2 du CAC 40 investit d’ailleurs 85 millions d’euros par an dans ce projet.</p>
<h4>Un élan de décarbonisation chez les groupes pétroliers</h4>
<p>Alors que BP a aussi annoncé son ambition d’acquérir une neutralité carbone en 2050, Shell et Equinor souhaitent réduire de moitié leur emprunte carbone d’ici la même année. D’autres entreprises comme Chevron et ExxonMobil, plus en retard sur le plan des énergies recouvrables, misent  sur cette technologie pour rejoindre leurs concurrents en matière de décarbonisation.</p>
<p> </p>
<h2>Recycler ou stocker le dioxyde de carbone ?</h2>
<p>Le comité de recherche et développement de Total cherche notamment une solution rentable pour réutiliser le CO2 capter. La première avancée est celle d’injecter le gaz dans les puits de pétrole pour augmenter leur pression. Le CO2 peut aussi stimuler la croissance des végétaux ou encore produire de l’engrais. En Allemagne, Covestro utilise du CO2 dans des polymères tandis que Carboncure et solidia l’injectent dans du béton. L’usine Georges Olah l’additionne à de l’hydrogène vert pour créer un carburant de synthèse qui pourrait alimenter l’aviation pour réduire son impact.</p>
<h4>Un stockage moins couteux</h4>
<p>Cependant, se sont des solutions encore très couteuses. Le CO2 n’ayant actuellement aucune valeur, Total, comme la plupart des entreprises, a choisi de comprimer, refroidir, liquéfier puis injecter le gaz dans d’anciens réservoirs de gaz ou dans des cavités salifères étanches souvent dans le fond océanique. Le directeur de recherche de Total a déclaré à Ouest France :</p>
<blockquote><p>« Il y a de nombreux usages possibles mais tous sont actuellement trop gourmands en énergie, à l’exception de son incorporation dans le ciment, tel que cela est pratiqué par la start-up Solidia. Il n’y a pas de risque à réinjecter du CO2 à plus d’un kilomètre de profondeur, dans des réservoirs qui ont contenu du gaz naturel ou dans des cavités salifères, elles aussi étanches. »</p></blockquote>
<p> </p>
<p><img fetchpriority=

 

Plusieurs projets européens

Total s’est notamment associé avec Shell et Equinor pour investir 620 millions d’euros dans un projet de CCUS dans une zone industrielle d’Øygarden en Norvège. Le projet Northern Lights pourrait stocker jusqu’à 1,5 million de tonnes de CO2 par an. Ce dernier serait transporté par bateau puis injecté à 2.500 mètres sous les fonds marins. Ce projet démarrerait en 2024, sous réserve du feu vert des autorités Norvégienne.

L’entreprise souhaite aussi développer les projets NZT (Net Zero Teesside) et ZCH (Zero Carbon Humber) en mer du Nord britannique, avec BP Shell, Eni, Equinor et Royal Dutch. Ces sites devraient voir le jour en 2026. Cette initiative, soutenue par le réseau électrique britannique National GRid, permettrait de satisfaire l’objectif de Londres, d’atteindre une neutralité carbone en 2050. Ces deux projets sont soutenus et financés en partie par les États concernés.

 

Une réussite compromise ?

Malgré cet intérêt grandissant des compagnies pétrolières pour la technologie CCUS, ces dernières ne recueillent que 0,5% des investissements dans les énergies renouvelables. De plus, le coût d’un CCUS est de 150 euros la tonne. Peu rentable sachant que le CO2 capté n’a pas réellement de valeur selon Matthieu Auzaneau, Directeur de l’ONG The Shift Project, qui ne voit en cette technologie qu’un rôle subsidiaire. Cependant, selon Ouest France, le coût du matériel devrait baisser dès 2030 avec le développement de la filière.

Généraliser les taxes carbones pour financer des CCUS

Selon Matthieu Auzaneau, la solution serait d’augmenter les taxes carbones qui sont actuellement au faible prix de 30 euros la tonne sur le CO2. Cependant, pour lui, le système d’échange de quotas d’émissions de l’Union européenne est un long échec et ne permettra pas l’émergence de la technologie CCUS.

Le Nigeria met fin à l’état d’urgence dans l’État pétrolier stratégique de Rivers

Après six mois de suspension des institutions locales, le gouvernement fédéral du Nigeria restitue le pouvoir civil dans l'État de Rivers, riche en pétrole, alors que les tensions politiques semblent apaisées.

L’Ouganda construit 2 millions de barils de stockage pour dynamiser son pétrole

Avec des projets structurants liés à l’EACOP et aux champs Tilenga et Kingfisher, l’Ouganda ambitionne de dominer les ajouts de stockage pétrolier en Afrique, avec un impact attendu sur ses revenus et ses flux financiers d’ici 2030.

Les producteurs indépendants ont généré $563bn de PIB aux États-Unis en 2024

Une étude révèle que les producteurs indépendants de pétrole et de gaz ont soutenu plus de 3,1 millions d’emplois et généré $129bn en taxes, représentant 87 % des contributions économiques du secteur amont américain.
en_1140150945540

GATE Energy obtient le contrat de mise en service du projet Kaskida de bp

GATE Energy a été désignée pour assurer l’intégralité des services de mise en service de l’unité flottante de production Kaskida, développée par bp en partenariat avec Seatrium dans les eaux profondes du Golfe du Mexique.

Un pétrolier syrien accoste à Trieste, première livraison de brut en 14 ans

Un navire syrien transportant 640 000 barils de brut a accosté en Italie, marquant la première expédition pétrolière du pays depuis le début de la guerre civile en 2011, dans un contexte de levée partielle des sanctions américaines.

Les exportations canadiennes vers la Chine augmentent grâce au pipeline élargi de TMX

Les livraisons de brut canadien depuis la côte Pacifique ont atteint 13,7 millions de barils en août, soutenues par une hausse marquée des expéditions vers la Chine et une réduction des flux vers la côte américaine du Golfe.
en_1140140926540

Le pétrole et le gaz resteront dominants dans le mix énergétique mondial jusqu’en 2050

Face à la croissance de la demande mondiale en électricité, les dirigeants du secteur énergétique misent sur une stratégie "tout compris" où le pétrole et le gaz fourniront encore 50 % des besoins mondiaux d’ici 2050.

Le Royaume-Uni sanctionne 70 pétroliers pour renforcer le plafonnement du pétrole russe

Londres a élargi ses sanctions contre la Russie en inscrivant 70 nouveaux pétroliers sur sa liste noire, portant un coup aux exportations énergétiques russes au cœur de ses revenus budgétaires.

L’Irak et Oman négocient un nouvel oléoduc pour sécuriser les exportations vers l’Asie

L’Irak discute avec Oman de la construction d’un oléoduc reliant Bassorah aux côtes omanaises afin de réduire sa dépendance au détroit d’Ormuz et stabiliser ses exportations de brut vers l’Asie.
en_1140140937540

Vallourec signe un contrat de $1bn avec Petrobras pour l’offshore brésilien

Le fabricant français de tubes en acier Vallourec a conclu un accord stratégique avec Petrobras, prévoyant la fourniture de solutions complètes pour les puits offshore entre 2026 et 2029.

L’Agence internationale de l’énergie alerte sur un excédent pétrolier de 3,3 millions de barils en 2026

La hausse de production des membres de l’Opep+ et des producteurs hors alliance devrait générer un surplus pétrolier mondial dès 2025, mettant sous pression les prix du brut selon l’Agence internationale de l’énergie.

Petrobras prend 27,5 % du bloc 4 au large de São Tomé avec Shell et Galp

La compagnie brésilienne renforce sa présence en Afrique avec une nouvelle participation dans l’exploration offshore, en s’associant à Shell et Galp pour développer le bloc 4 de São Tomé-et-Príncipe.
en_114015092069540

Un drone frappe une raffinerie majeure de Bachneft à Oufa, un incendie déclaré

Une attaque de drone contre une installation pétrolière de Bachneft à Oufa a provoqué un incendie, sans faire de victimes, perturbant temporairement l’activité du complexe classé parmi les plus importants du pays.

Le désaccord transatlantique sur le pétrole russe réduit les volumes indiens en octobre

La divergence entre les États-Unis et l’Union européenne sur les règles encadrant les exportations de pétrole russe vers l’Inde entraîne une baisse des livraisons prévues, alors que les marges de négociation se resserrent entre acheteurs et vendeurs.

Les stocks de pétrole aux États-Unis augmentent de 3,9 millions de barils

Contre les prévisions du marché, les réserves commerciales américaines de brut ont bondi en raison d'une forte baisse des exportations, influençant marginalement les prix internationaux.
en_1140100926540

La Russie augmente de 11% ses exportations de brut depuis ses ports occidentaux en septembre

La Russie prévoit d'expédier 2,1 millions de barils par jour depuis ses ports occidentaux en septembre, révisant à la hausse ses exportations face à la baisse de la demande intérieure provoquée par les attaques de drones contre ses raffineries.

QatarEnergy obtient une licence d’exploration offshore au Congo

QatarEnergy a obtenu une participation de 35 % dans le bloc Nzombo, situé en eaux profondes au large du Congo, dans le cadre d’un contrat de partage de production signé avec le gouvernement congolais.

Phillips 66 prend le contrôle total de deux raffineries américaines pour $1,4bn

Phillips 66 rachète à Cenovus Energy les 50 % restants de WRB Refining, consolidant ainsi sa présence sur le marché américain avec deux sites majeurs totalisant 495 000 barils par jour.
en_1140909253540

La grève des syndicats menace les livraisons de carburant de la raffinerie Dangote

Les deux principaux syndicats pétroliers du Nigeria ont interrompu les chargements de la raffinerie Dangote, contestant le déploiement d’une flotte logistique privée qui pourrait bouleverser l’équilibre du secteur.

ReconAfrica sécurise un bloc offshore au Gabon avec un contrat de partage de production

Reconnaissance Energy Africa Ltd. s’implante dans l’offshore gabonais via un contrat stratégique sur le bloc Ngulu, élargissant son portefeuille avec un potentiel de production immédiate et de développement à long terme.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.