Le constructeur automobile Stellantis va débourser plus de 100 millions de dollars pour acquérir 650.000 tonnes de lithium américain, essentiel à la fabrication de batteries électriques, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.
Stellantis s’engage à utiliser davantage de lithium américain pour ses véhicules électriques
Controlled Thermal Resources, une société américaine, doit fournir à partir de 2027, et pour 10 ans, 65.000 tonnes d’hydroxyde de lithium monohydraté à Stellantis chaque année, contre 25.000 initialement prévus dans un accord signé en juin 2022. Grâce à cet approvisionnement, les véhicules électriques du groupe, qui possède entre autres les marques Jeep, Peugeot et Fiat, pourront être éligibles aux primes à la consommation de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA).
Adoptée en 2022, cette dernière stipule que pour être éligibles à une prime de 3.750 dollars, les batteries des véhicules électriques doivent contenir au minimum 40% de minerais extraits ou traités aux Etats-Unis. Ce taux doit grimper chaque année jusqu’à atteindre 80% à partir de 2027. Le lithium vendu par Controlled Thermal Resources sera extrait d’une saumure captée dans les sous-sols californiens « à partir d’énergie renouvelable et de vapeur dans un processus intégré en boucle fermée », précise Stellantis dans son communiqué. Baptisé Hell’s Kitchen, le site californien de Controlled Thermal Resources aura, à terme, une capacité de production annuelle de 300.000 tonnes de lithium.
La construction de l’usine de production a été lancée début janvier. En Europe, Stellantis s’est associé à l’australien Vulcan Energy pour deux projets d’extraction de lithium, en Allemagne et en Alsace. Le constructeur ambitionne de ne vendre que des voitures électriques en Europe à partir de 2030. Les véhicules de tourisme à batterie devraient représenter 50% de ses ventes aux Etats-Unis à la même date, a-t-il également prévu.