Le groupe public norvégien Statkraft, principal producteur européen d’énergie renouvelable, a annoncé la suppression de postes dans le cadre d’un plan de réduction des coûts. Cette décision intervient alors que la société a enregistré une perte nette de 6,5 milliards de couronnes norvégiennes (NOK) – soit 545 millions d’euros ($591mn) – pour le deuxième trimestre, contre une perte de 992mn NOK (83mn EUR) un an plus tôt.
Dépréciations d’actifs et stratégie de recentrage
La perte s’explique principalement par une dépréciation d’actifs atteignant 6,3 milliards NOK, due à une révision à la baisse des prévisions de prix de l’électricité à long terme, particulièrement en Europe du Nord. Statkraft, qui emploie environ 7 000 personnes dans plus de vingt pays, s’oriente désormais vers un recentrage de ses activités sur un nombre réduit de technologies et de marchés géographiques, conformément à la stratégie impulsée par sa directrice générale Birgitte Ringstad Vartdal depuis avril 2024.
Ventes d’actifs et retrait de plusieurs marchés
Dans ce contexte, Statkraft a finalisé la cession d’actifs en Croatie et aux États-Unis. Le groupe poursuit d’autres désengagements en Colombie, en Inde, aux Pays-Bas et au Canada. Par ailleurs, ses investissements dans le solaire, l’éolien et les batteries en Pologne font l’objet d’un réexamen approfondi.
Statkraft a également décidé de mettre fin à ses développements au Portugal et en Australie, marquant ainsi une pause dans son expansion sur ces marchés. Le groupe n’a pas précisé le nombre de postes concernés par les suppressions annoncées.
« La réorganisation actuelle aura malheureusement pour conséquence des suppressions de postes », a déclaré Birgitte Ringstad Vartdal, citée dans un communiqué du groupe.