Statkraft enregistre une perte nette de 1 milliard de couronnes (84 millions d’euros) au deuxième trimestre, contre un bénéfice de 5,5 milliards un an plus tôt. En Albanie et en Turquie, le groupe déprécie de 3,1 milliards ses actifs hydroélectriques en raison de révisions à la baisse de la production attendue. En Allemagne, 841 millions de couronnes norvégiennes sont provisionnées pour des prévisions de prix plus bas dans l’éolien. En Inde, une provision de 348 millions est passée pour l’hydroélectrique.
Le chiffre d’affaires trimestriel tombe à 11,2 milliards de couronnes, contre 12,9 milliards un an plus tôt, affecté par la baisse des prix de l’électricité en Europe du Nord et en Allemagne. La génération d’électricité augmente néanmoins de 1,3 TWh pour atteindre 14,4 TWh. Le résultat d’exploitation sous-jacent est en baisse de 34 %, à 4,9 milliards de couronnes.
Révisions stratégiques et perspectives
Statkraft révise ses objectifs de croissance. Le groupe prévoit d’installer entre 2 et 2,5 GW de nouvelles capacités dans l’éolien terrestre, le solaire et le stockage par batteries à partir de 2026, contre 2,5 à 3 GW initialement prévus à partir de 2025. Pour l’éolien en mer, il vise désormais entre 6 et 8 GW d’ici 2040, au lieu des 10 GW prévus.
Les révisions stratégiques de Statkraft, incluant le rachat récent de l’espagnol Enerfin, montrent une adaptation nécessaire aux conditions de marché. Ces ajustements visent à maintenir la rentabilité tout en poursuivant l’expansion dans les énergies renouvelables.
La situation de l’entreprise d’État norvégienne illustre les défis auxquels sont confrontés les grands producteurs d’énergies renouvelables dans un environnement économique fluctuant. Les ajustements nécessaires pour maintenir la rentabilité et continuer à investir dans l’avenir des énergies vertes mettent en lumière l’importance d’une gestion stratégique agile et proactive.