Statkraft a signé un accord pour céder l’ensemble de ses activités de chauffage urbain, réunies sous la filiale Statkraft Varme, à un consortium composé de Patrizia SE et Nordic Infrastructure AG. Cette opération, d’un montant de NOK3.6bn ($331mn), s’inscrit dans une stratégie de recentrage sur des technologies clés comme l’hydroélectricité, l’énergie éolienne, l’énergie solaire et les batteries, dans des marchés ciblés.
Un recentrage stratégique pour Statkraft
Le groupe norvégien avait annoncé en mai 2024 son intention de trouver de nouveaux propriétaires pour cette branche, active depuis plus de quatre décennies. Statkraft Varme alimente aujourd’hui plus de 40 000 clients en Norvège et en Suède, via treize sites produisant environ 1.2 térawattheure par an. L’entreprise opère dans un secteur fortement encadré par les autorités publiques, avec un rôle structurant dans les écosystèmes locaux.
Tous les employés de Statkraft Varme conserveront leur poste et leurs droits selon les réglementations en vigueur. Le groupe a souligné que cette cession allait permettre de libérer du capital pour soutenir ses investissements dans la production électrique renouvelable en Norvège, notamment dans l’hydraulique et l’éolien, qu’il considère comme des axes prioritaires.
Des acquéreurs déjà implantés dans le secteur
Le consortium acquéreur est formé de deux sociétés déjà actives sur le marché nordique du chauffage urbain. Patrizia SE, via sa filiale SAREN Energy, détient notamment Kvitebjørn Varme à Tromsø, ainsi que des installations à Sarpsborg et BIO-EL. Nordic Infrastructure AG opère également dans le domaine, avec une expertise régionale affirmée.
Les deux entreprises ont déclaré vouloir intégrer l’expertise locale de Statkraft Varme dans leur plateforme internationale, afin de développer davantage de solutions de fourniture d’énergie à faibles émissions. L’acquisition reste soumise à l’approbation des autorités de la concurrence norvégiennes, une étape prévue avant la fin de l’année.