Sonatrach, compagnie nationale algérienne de pétrole et de gaz, traverse une crise impliquant les hautes sphères de l’entreprise. Abdelmoumene Ould Kaddour, ancien DG de la compagnie, a été extradé le 4 août 2021 vers l’Algérie pour corruption.
Sonatrach sous le feu des projecteurs
Ould Kaddour a été arrêté à Dubaï, en vertu d’un mandat d’arrêt international émis plus tôt cette année par un tribunal d’Alger. La télévision nationale algérienne suit l’affaire de près : l’arrestation de l’ancien patron a été retransmise et commentée. Des images télévisées montraient Abdelmoumene Ould Kaddour menotté et entouré de policiers à son arrivée à l’aéroport d’Alger.
Des accords signés par Sonatrach en question
Le mandat d’arrêt s’est construit sur l’allégation suivante : Ould Kaddour serait impliqué dans plusieurs affaires de corruption, liées à des accords signés par Sonatrach. Le dossier principal mis en cause : l’achat de la raffinerie d’Augusta en Italie à ExxonMobil Corp en 2018.
Un profil aux confins du pouvoir algérien
Ould Kaddour a occupé le poste de directeur général de Sonatrach de mars 2017 à avril 2019. Le tribunal met en accusation l’impartialité de son action à ce poste en raison d’irrégularités relevées dans certains dossiers. Par ailleurs, Ould Kaddour est un proche de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, lui-même déchu en 2019, sous le poids des contestations anti-corruption.
L’ancien patron de la compagnie Sonatrach sera jugé prochainement pour implication présumée dans des affaires de corruption. Les irrégularités relevées lors de son mandat, ainsi que ses relations contiguës aux plus hautes sphères du pouvoir, justifient ainsi le mandat d’arrêt international émis par le tribunal d’Alger.