Les autorités bulgares ont entamé une série d’inspections et de mesures de sécurité autour de la raffinerie pétrolière de Burgas, exploitée par le groupe russe Lukoil, alors que le gouvernement se prépare à prendre le contrôle du site. Cette décision intervient dans le cadre d’un dispositif légal adopté récemment, permettant à l’État de transférer la gestion de la raffinerie à un nouveau propriétaire afin d’éviter les répercussions des sanctions américaines et britanniques visant l’entreprise.
Dispositifs de sécurité renforcés à Burgas
Le Premier ministre Rosen Zhelyazkov a indiqué que ces mesures préventives visent à assurer la protection des infrastructures critiques du pays. Le ministère de la Défense a notamment redéployé un système anti-drone dans la région de Burgas, tandis que des équipes de la police militaire sont en alerte pour appuyer les forces du ministère de l’Intérieur. Les inspections en cours doivent garantir le respect des protocoles de sécurité dans les installations stratégiques, dont la raffinerie constitue un élément central.
Un cadre juridique pour un changement de contrôle
Selon la nouvelle législation, un gestionnaire spécial pourra être désigné pour superviser la vente de l’actif industriel, excluant tout droit de recours ou de vote pour Lukoil. Le Conseil des ministres a confirmé que l’Agence nationale de sécurité, le ministère de l’Intérieur et celui de la Défense ont reçu pour instruction de maintenir une surveillance accrue dans la zone, où tous les véhicules entrants font désormais l’objet de contrôles stricts, y compris pour la détection d’explosifs.
Réactions diplomatiques et tensions potentielles
La Russie a vivement réagi à cette évolution. L’ambassadrice de Russie en Bulgarie, Eleonora Mitrofanova, a déclaré que cette initiative constituait une « mesure précipitée et juridiquement contestable », évoquant une potentielle « expropriation de propriété ». Elle a averti que la loi pourrait créer un précédent dangereux en Europe, en particulier dans le contexte des sanctions imposées à Lukoil et à Rosneft suite à la guerre menée par Moscou en Ukraine.