Les petits réacteurs modulaires (SMR) et les réacteurs modulaires avancés (AMR) représentent une avancée majeure dans le domaine du nucléaire civil. En effet, avec plus de 80 projets en développement à travers le monde, ces technologies promettent de transformer notre approche de la décarbonation et de la transition énergétique. Ces réacteurs, par leur conception innovante et leur polyvalence, pourraient bien devenir les vedettes du salon mondial du nucléaire civil à Paris.
SMR et AMR: De Quoi Parle-t-on ?
Le concept des SMR repose sur une architecture compacte et modulaire, permettant une réduction significative des coûts et des délais de construction. En eoutre, Jean-Michel Ruggieri, directeur de l’Iresne au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), souligne leur potentiel dans la décarbonation à l’échelle locale, notamment en remplaçant les centrales à charbon. Ces réacteurs sont conçus pour une puissance inférieure à 300MW, avec des composants pouvant être préfabriqués en usine, facilitant ainsi leur transport et installation. Leur petite taille offre également des avantages en termes de consommation de combustible et de sûreté intrinsèque.
Course à l’Innovation
À ce jour, les SMR en service se trouvent en Russie, avec la première centrale nucléaire flottante. Cependant, d’autres projets sont en cours en Argentine, Canada, Chine et Corée du Sud. En France, le projet Nuward est attendu pour 2030, tandis qu’aux États-Unis, NuScale a suspendu la commercialisation de son SMR. Ces projets illustrent la diversité des applications visées, allant de la production électrique au chauffage, en passant par le dessalement de l’eau de mer.
Nuward, le Futur SMR Français
Le projet Nuward, porté par EDF et d’autres partenaires français, représente un jalon important dans cette évolution. Utilisant une technologie de réacteur à eau pressurisée, il offre des innovations comme des générateurs de vapeur intégrés, rendant le réacteur particulièrement compact. Par ailleurs, Capable de produire de l’électricité, de la chaleur ou de l’hydrogène, Nuward se positionne comme une solution polyvalente.
À l’horizon 2050, les AMR pourraient marquer une rupture technologique en permettant de digérer les déchets nucléaires existants. L’objectif est de fermer le cycle du combustible nucléaire, en utilisant des matières comme l’uranium de manière optimale. Le CEA a lancé deux start-ups pour développer ces technologies, avec des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium ou à sels fondus.
Les SMR et AMR s’annoncent comme des acteurs clés dans la redéfinition du paysage énergétique. Leur développement est synonyme d’innovation, de polyvalence et d’un engagement vers un avenir énergétique plus durable et sécurisé.