Sinopec, géant chinois, prévoit d’augmenter sa production de gaz naturel de 4,8 % en 2022. En parallèle, elle annonce continuer à développer la chaîne d’approvisionnement en gaz. Ainsi, elle souhaite participer à la décarbonisation et à la sécurité énergétique du pays.
Ma Yongsheng, président de Sinopec, déclare :
« Le gaz naturel va non seulement soutenir la transformation de l’entreprise, mais aussi générer de bons bénéfices, grâce auxquels nous allons continuellement augmenter la proportion d’énergie propre, notamment de gaz naturel, dans notre mix énergétique global ».
Sinopec mise le gaz pour la transition énergétique et la sécurité énergétique
L’économie chinoise, dominée par le charbon, s’est taillé un rôle pour le gaz naturel dans sa transition énergétique vers un système de production d’électricité basé sur les énergies renouvelables. En effet, le 14ème plan quinquennal vise à construire des centrales au gaz. Celles-ci doivent voir le jour dans les provinces où les conditions sont favorables. De plus, elles seront intégrées aux centrales solaires et éoliennes locales.
D’ici à 2025, le plan financier pluriannuel vise à porter la production de gaz naturel à 230 milliards de mètres cubes par an, soit 12 % de plus qu’en 2021. Ainsi, certains projets sont considérés comme essentiels à la sécurité énergétique du pays. C’est le cas du gaz dans le bassin d’Ordos ou du gaz de schiste dans les bassins du Sichuan et du Tarim.
Sinopec a déclaré qu’elle prévoyait de produire 35,59 milliards de m3 de gaz naturel en 2022, soit une hausse de 4,8 % par rapport à 2021. Ces chiffres sont supérieurs à l’objectif de croissance d’environ 3 % fixé par a Commission nationale du développement et de la réforme dans le cadre du 14ème plan financier annuel. Cependant, l’objectif de 4,8 % affiché par Sinopec est inférieur à son taux de croissance de 11,9 % en 2021.
En 2021, Sinopec a vendu 62,1 milliards de m3 de gaz, dont 30 milliards ont été importés. Malgré tout, l’entreprise a subi une perte d’environ 6 milliards de yuans dans l’activité GNL en raison des coûts élevés.
Huang Wensheng, vice-président, déclare :
« Nous allons optimiser la proportion de contrats à moyen et long terme et d’achats au comptant de GNL, développer les ventes aux utilisateurs finaux et effectuer des opérations de couverture pour les échanges de GNL afin de réduire les pertes liées aux importations de GNL ».
Un investissement record pour 2022
Sinopec prévoit de porter ses dépenses d’investissement à 198 milliards de yuans en 2022, dont 81,5 militais seront utilisés pour l’exploration et la production. Ainsi, l’entreprise compte sur l’exploitation des champs gaziers du Sichuan occidental, de Dongsheng et de Zhongjiang. De plus, elle souhaite continuer le développement des installations de stockage et de transport comme Longkou LNG.
Ce projet, Longkou LNG, a été lancé en novembre 2021. La première phase a une capacité de 6 millions de tonnes par an. Longkou LNG devrait être fonctionnel en novembre 2024.
En comparaison, les dépenses d’investissement se sont élevées à 167,9 milliards de yuans en 2021. Parmi ces 167, 9 milliards, 68,1 milliards ont été utilisés pour l’exploration et la production. Elle s’est alors concentrée sur les champs gaziers du Sichuan occidental, de Fuling et de Weirong. De plus, elle a investi dans la phase 2 de Tianjin LNG et la phase 3 de Qingdao LNG.
En effet, la phase 2 du terminal de Tianjin a débuté en janvier 2019. Le terminal devrait entrer en service en août 2023 avec une capacité de réception de 11 millions de tonnes par an. Une première cargaison a été reçue le 29 décembre 2021.