Cet accord est une rare embellie dans les relations commerciales sino-américaines.
Sinopec face aux tensions sino-américaines
Pékin et Washington sont engagés dans une guerre commerciale à coups de droits de douane punitifs réciproques depuis l’été 2018, à l’instigation de l’ancien président américain Donald Trump.
L’administration Biden n’a pas levé les sanctions de l’équipe précédente. Mais dans un contexte de crise énergétique, Pékin a besoin d’augmenter ses importations.
La reprise économique mondiale a entraîné ces dernières semaines une forte hausse des prix de toutes les énergies, en particulier du gaz et du pétrole.
L’entreprise peine à assurer ses besoins énergétiques
Compte tenu d’une demande importante et de perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales, le géant asiatique peine à assurer ses besoins énergétiques.
Dans ce contexte, Sinopec a signé un accord avec l’américain Venture Global, basé en Louisiane, pour lui fournir 4 millions de tonnes de GNL par an, a indiqué dans un communiqué le premier raffineur d’Asie.
Contrat le plus long signé en la Chine et les États-Unis
Ce partenariat, qui porte sur 20 ans, est le plus long signé entre la Chine et les États-Unis en matière de gaz naturel liquéfié, se félicite Sinopec.
Sinopec a fait état la semaine dernière de résultats trimestriels au beau fixe, portés par une forte demande en gaz naturel (+16,6% sur un an) et par une politique de « maîtrise des coûts » au moment où le prix du pétrole flambe sur les marchés mondiaux.
La forte hausse du coût de l’énergie et les difficultés d’approvisionnement pèsent en Chine sur l’activité des entreprises et in fine sur la croissance du géant asiatique. Le pays peine en particulier à s’approvisionner en charbon, dont ses centrales électriques sont très dépendantes.