China Petroleum & Chemical Corporation (Sinopec) et le groupe allemand BASF ont annoncé un accord de reconnaissance mutuelle de leurs méthodologies de comptabilisation de l’empreinte carbone des produits. L’annonce a été faite lors de la Conférence internationale chinoise du pétrole et de la chimie (CPCIC 2025), organisée à Ningbo. L’accord vise à améliorer la cohérence des données environnementales entre partenaires industriels de différentes juridictions.
Certification conjointe par un organisme tiers
Les deux entreprises ont mandaté TÜV Rheinland, organisme international de certification, pour effectuer une évaluation de la cohérence de leurs approches. Après plusieurs cycles d’audit, TÜV Rheinland a confirmé la conformité des méthodologies avec la norme internationale ISO14067:2018 et le standard national chinois GB/T 24067–2024. Un rapport officiel de cohérence a été émis, permettant aux deux parties de finaliser leur consensus sur la reconnaissance mutuelle.
Renforcement de la comparabilité des données
L’objectif de cet accord est de faciliter l’échange et la comparabilité des données d’empreinte carbone à travers les chaînes de valeur industrielles. La standardisation des méthodes doit permettre une meilleure efficacité dans l’utilisation des données, tout en soutenant la coordination des réductions d’émissions entre les acteurs du secteur. Cet alignement méthodologique représente également un pas vers la création d’un référentiel commun entre les entreprises chinoises et étrangères.
Antécédents méthodologiques de Sinopec
Sinopec mène depuis 2015 des travaux sur la comptabilisation de l’empreinte carbone produit, avec un cadre initial appliqué aux produits pétrochimiques. En 2023, l’entreprise a mis en œuvre la première comptabilisation automatisée en Chine pour les produits pétroliers et chimiques. En 2024, elle a cofondé l’Alliance pour l’Empreinte Carbone avec sept grandes entreprises du secteur, dont China National Petroleum Corporation (CNPC), China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) et PipeChina.
Perspectives nationales et convergence internationale
Depuis 2021, la Chine élabore progressivement un système national de gestion de l’empreinte carbone produit, avec pour objectif d’établir d’ici 2027 une norme généralisée couvrant le cycle de vie complet des produits. Ce système vise à s’aligner sur les pratiques internationales et à structurer un socle de référence applicable à l’ensemble des secteurs industriels.
Le rapprochement entre Sinopec et BASF intervient dans un contexte d’attentes croissantes pour une traçabilité renforcée des données environnementales dans l’industrie mondiale.