Le groupe China Petroleum & Chemical Corporation (Sinopec), premier raffineur mondial en capacité, a enregistré une baisse de 32 % de son bénéfice net sur les neuf premiers mois de l’année, à 29,98 milliards CNY ($4,21bn), selon un dépôt réglementaire. Cette contraction est liée à un environnement de prix pétroliers défavorable et à une demande intérieure affaiblie pour les produits raffinés. Sur le seul troisième trimestre, le bénéfice net est resté stable à 8,5 milliards CNY ($1,19bn).
Le volume de brut traité entre janvier et septembre s’est établi à 186,4 millions de tonnes, soit environ 4,98 millions de barils par jour, en recul de 2,2 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les ventes totales de carburants raffinés ont diminué de 5,7 % pour atteindre 171,4 millions de tonnes. Sur ce total, les ventes domestiques ont représenté 133,1 millions de tonnes, en baisse de 3,6 %.
Résilience du raffinage et recentrage opérationnel
Face à la baisse des cours et à la demande intérieure ralentie, Sinopec a ajusté l’utilisation de ses installations afin d’augmenter la production de produits à plus forte rentabilité. Cette stratégie a permis à sa division de raffinage de dégager un bénéfice opérationnel avant impôts et intérêts de 7 milliards CNY sur la période.
Du côté de l’amont, la production de pétrole brut a légèrement fléchi de 0,1 % à 211,2 millions de barils, tandis que celle de gaz naturel a progressé de 4,9 %, atteignant 1 099,3 milliards de pieds cubes. Les investissements totaux ont atteint 71,6 milliards CNY, contre 86,35 milliards un an plus tôt, avec près de 60 % des dépenses orientées vers des projets d’exploration et de développement.
Contre-performance de la chimie malgré la hausse de la production
La division chimie a subi une perte opérationnelle avant impôts et intérêts de 8,2 milliards CNY, malgré une hausse de 15,4 % de la production d’éthylène. Ce résultat négatif est attribué à la mise en service de nouvelles capacités sur le marché, couplée à des marges de raffinage structurellement faibles sur les produits pétrochimiques.
Sur les marchés financiers, le titre coté à Hong Kong a perdu 5,2 % depuis le début de l’année. À titre de comparaison, l’indice Hang Seng a enregistré une hausse de 31,3 % sur la même période.