Sinopec développe le projet de capture et stockage de CO2 dans l’Est de la Chine le plus performant du pays. Un pas de plus vers la réalisation des objectifs de neutralité carbone de la société.
Sinopec développe le stockage de CO2 dans les champs pétrolifères
China Petrochemical Corp, ou Sinopec, commence à développer une technologie de capture et de stockage de carbone (CCUS) dans l’Est de la Chine dans la province de Shandong. Le projet ambitionne d’être le plus performant du pays.
La technologie devrait commencer à fonctionner à la fin de cette année. Sinopec a d’ailleurs déclaré la cosntruction de projets similaires dans la province voisine de Jiangsu.
10,68 millions de tonnes de CO2 capturées par Sinopec
Le projet CCUS consiste à capturer le CO2 produit par la raffinerie Sinopec de Qilu, dans la province de Shandong. Le CO2 peut en effet être mélangé au pétrole brut pour générer une production pétrolière plus élevée. Ces émissions, capturées au cours d’un processus de fabrication d’hydrogène, sont traitées puis injectées dans 73 puits de pétrole.
Pour être utilisable, il est nécessaire de purifier le dioxyde de carbone à plus de 99%. Sinopec estime que 10,68 millions de tonnes de CO2 seront injectées dans le champ pétrolifère d’ici à 15 ans. Cela permettrait d’augmenter la production de pétrole brut de près de 3 millions de tonnes.
800 millions de tonnes de CO2 capturée en 2030
Suite aux Accords de Paris, un nombre croissant de pays visent des émissions carbones nettes nulles d’ici à 2050. La Chine, elle, ambitionne d’atteindre sa neutralité carbone d’ici à 2060. La quantité de dioxyde de carbone capturée doit donc grimper en flèche pour atteindre 800 millions de tonnes en 2030.
Cependant, seules 40 millions de tonnes peuvent actuellement être captées. Rattraper le retard nécessiterait un investissement pouvant atteindre 160 milliards de dollars, selon l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA).
Ce projet s’inscrit donc dans la réalisation des objectifs de neutralité carbone de Sinopec. En effet, la société doit plafonner ses émissions avant l’échéance nationale fixée par le gouvernement pour 2030. Elle réalise cela en augmentant sa production d’hydrogène, et par le traitement et la capture de CO2.