En décembre, la corporation chinoise Sinochem a réalisé un achat rare d’un million de barils de brut vénézuélien, exploitant la suspension des sanctions américaines sur le producteur sud-américain. Cet événement survient après la décision de Washington, en octobre, de suspendre pour six mois les sanctions sur les exportations de pétrole et de gaz vénézuéliens, incitant un afflux d’échanges spot de pétrole brut et de carburant.
Les Détails de l’Accord et l’Impact sur le Marché
Sinochem a conclu un accord pour acheter du brut lourd Merey vénézuélien à un rabais de 11 $ le baril par rapport au Brent daté sur une base livrée ex-navire (DES). Le brut est destiné à la raffinerie de Changyi de Sinochem dans la province orientale du Shandong. Cette transaction marque un changement notable pour Sinochem, qui avait jusqu’alors évité le pétrole vénézuélien.
Position de Sinochem et Antécédents des Sanctions
Avant l’assouplissement des sanctions, les raffineries indépendantes chinoises étaient les principaux clients du brut Merey, profitant de remises importantes. Sinochem, cependant, s’est traditionnellement tenue à l’écart du pétrole sous sanctions, craignant des répercussions sur ses activités plus larges.
Conséquences Économiques et Logistiques
La réduction du rabais pour Sinochem, par rapport aux transactions sous sanctions, reflète une offre resserrée en raison de la production stagnante au Venezuela et de la demande croissante de l’Inde et des États-Unis. Sous sanctions, les cargaisons vénézuéliennes à destination de la Chine étaient généralement étiquetées comme provenant de Malaisie.
L’entrée de Sinochem dans le marché vénézuélien, encouragée par la levée temporaire des sanctions américaines, révèle les dynamiques changeantes du marché mondial du pétrole. Cette manœuvre stratégique de Sinochem montre comment les acteurs mondiaux s’adaptent rapidement aux évolutions politiques pour tirer profit des opportunités émergentes.