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Singapour Cofinance des Études sur le Captage et Stockage du Carbone (CSC) : Un Pas Vers la Neutralité Carbone d’ici 2050

Singapour intensifie ses efforts pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 en cofinançant des études de faisabilité sur le captage et stockage du carbone (CSC) dans ses centrales électriques. Ce projet vise à réduire les émissions tout en garantissant la sécurité énergétique du pays.

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Le gouvernement de Singapour, par l’intermédiaire de l’Energy Market Authority (EMA), a récemment annoncé un cofinancement des études de faisabilité pour des projets de captage et stockage du carbone (CSC) proposés par les entreprises de production d’énergie et les firmes du secteur. Cet effort fait partie de la stratégie nationale visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Singapour, qui dépend principalement du gaz naturel pour sa production d’électricité, cherche à réduire ses émissions tout en maintenant sa sécurité énergétique grâce à l’intégration de technologies innovantes comme le CSC.

Le captage et stockage du carbone (CSC) est un processus essentiel pour les pays fortement dépendants des énergies fossiles. Il consiste à capturer le dioxyde de carbone (CO2) émis par les centrales électriques et à le stocker dans des réservoirs géologiques souterrains ou à le réutiliser dans des processus industriels. Singapour voit dans cette technologie une solution clé pour atténuer les émissions tout en continuant à utiliser le gaz naturel, une source d’énergie dominante dans son mix énergétique.

Les Voies de Captage de Carbone Étudiées

L’EMA a annoncé qu’elle se concentrerait sur deux principales technologies de captage du carbone. Le captage post-combustion, qui consiste à capter le CO2 des gaz d’échappement des turbines à cycle combiné gaz (CCGT) après la combustion, permet de moderniser les infrastructures existantes. Cette solution est particulièrement adaptée aux centrales déjà en place, comme celles qui fournissent la majorité de l’électricité de Singapour. Le captage pré-combustion, de son côté, consiste à extraire le CO2 lors de la conversion du gaz naturel en hydrogène, un carburant plus propre. Cette technologie offre un potentiel important pour Singapour, qui souhaite inclure l’hydrogène dans son futur mix énergétique.

Les études financées évalueront la faisabilité de ces deux approches, en tenant compte des spécificités locales, des infrastructures existantes et des coûts associés.

Un Engagement Stratégique Vers la Neutralité Carbone

Au-delà des études de faisabilité pour les centrales électriques, Singapour a également entrepris le développement d’une infrastructure de stockage de carbone à grande échelle sur l’île de Jurong, son principal hub industriel. Ce projet prévoit d’agréger les émissions de CO2 de plusieurs secteurs industriels pour les stocker à l’étranger, les capacités géologiques de Singapour étant limitées. La première phase de ce projet devrait être opérationnelle d’ici 2030, et fait partie d’une approche intégrée visant à gérer les émissions de carbone sur une échelle nationale.

L’Hydrogène comme Pilier de la Transition Énergétique

L’exploration du captage de carbone en phase pré-combustion pour la production d’hydrogène est un élément central de la stratégie énergétique de Singapour. L’hydrogène est perçu comme une solution d’avenir pour décarboner les secteurs difficiles à électrifier, tels que les industries lourdes ou le transport maritime. En capturant le CO2 pendant la production d’hydrogène à partir du gaz naturel, Singapour pourrait réduire l’impact carbone de cette nouvelle source d’énergie, assurant ainsi une transition énergétique plus propre.

Les Défis du Captage et Stockage du Carbone

Bien que prometteur, le CSC fait face à des défis considérables, tant techniques que financiers. Le coût élevé de la mise en œuvre et de l’exploitation de ces technologies constitue un obstacle important, tout comme le besoin d’infrastructures sophistiquées pour transporter et stocker le CO2 capturé. En outre, Singapour, en tant que petite nation insulaire, devra probablement conclure des accords internationaux pour stocker son CO2 dans des formations géologiques à l’étranger, ajoutant une complexité logistique et diplomatique à l’équation.

Les études de faisabilité cofinancées par l’EMA devront répondre à ces questions clés, en déterminant si le CSC peut être mis en œuvre à une échelle qui en justifie le coût et l’impact sur les objectifs climatiques.

Implications Économiques et Environnementales

En investissant dans le CSC, Singapour non seulement réduit ses émissions, mais se positionne également en tant que leader régional dans le domaine des technologies de gestion du carbone. La demande mondiale pour des solutions de gestion du carbone devrait augmenter, et Singapour pourrait devenir un centre d’innovation dans ce secteur, offrant de nouvelles opportunités économiques et des emplois dans les technologies vertes.

En finançant ces études sur le CSC, Singapour fait preuve d’un engagement fort envers ses objectifs climatiques, tout en reconnaissant que la transition vers une économie bas carbone nécessite une approche multifacette. Le CSC jouera un rôle crucial dans cette transition, permettant à Singapour de maintenir sa sécurité énergétique tout en réduisant son empreinte carbone. Avec des projets tels que le CSC sur l’île de Jurong, le pays montre qu’il est possible de concilier croissance économique et responsabilité environnementale.

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