Siccar Energy suspend son projet de champ pétrolifère controversé au large des côtes écossaises. Projet auquel s’opposent vivement les ONG écologistes et le Premier ministre écossais.
Siccar Energy suspend le projet une semaine après le retrait de Shell
Siccar, qui détient une participation majoritaire de 70 % dans le projet Cambo, a déclaré dans un communiqué qu’elle allait maintenant « évaluer les prochaines étapes » du projet de développement auquel les militants s’opposent depuis longtemps.
Shell, qui détient la participation restante, s’est retirée la semaine dernière après avoir conclu que le dossier d’investissement n’était tout simplement pas assez solide.
Cette nouvelle intervient alors que les principales puissances mondiales ont convenu le mois dernier, lors du sommet sur le climat COP26 en Écosse, de réduire l’utilisation des combustibles fossiles.
« À la suite de l’annonce de Shell, nous sommes dans une situation où le projet Cambo ne peut pas progresser selon le calendrier initialement prévu », a déclaré Jonathan Roger, directeur général de Siccar.
« Nous mettons en pause le développement pendant que nous évaluons les prochaines étapes. » « Nous continuons à croire que Cambo est un projet solide qui peut jouer un rôle important dans la sécurité énergétique du Royaume-Uni, en fournissant une énergie locale et en réduisant les importations à forte intensité de carbone, tout en soutenant une transition juste. », ajoute-t-il.
Opposition des écologistes et du Premier ministre écossais
Cambo, qui attendait le feu vert du gouvernement britannique, a fait l’objet de protestations de la part des défenseurs de l’environnement et se heurte également à l’opposition de la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, pour des raisons climatiques.
La nouvelle intervient alors que les entreprises du secteur de l’énergie sont soumises à une forte pression pour passer à des carburants plus écologiques, le monde se rapprochant des objectifs de zéro émission nette.
Greenpeace salue la décision
Greenpeace a salué la décision de vendredi et a exhorté les gouvernements britannique et écossais à se concentrer plutôt sur l’investissement dans les emplois verts.
« Les plus grands experts mondiaux en matière d’énergie ont clairement indiqué que nous ne pouvons pas nous permettre d’exploiter de nouveaux gisements de charbon, de pétrole ou de gaz si nous voulons avoir une chance d’éviter un changement climatique catastrophique », déclare Sam Chetan-Welsh, chargé de campagne pour Greenpeace UK.
« L’économie du champ pétrolifère de Cambo semblait décidément bien fragile, et les calculs climatiques n’ont jamais eu de sens.
« Le gouvernement de Westminster et le gouvernement écossais doivent maintenant mettre fin à leur soutien aux nouvelles infrastructures pétrolières et gazières. »
En outre, Shell a promis d’atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici 2050, mais les militants écologistes ont critiqué cet engagement pour son manque de détails.