Les émissions totales nettes de Shell ont diminué de 16 % en cinq ans pour atteindre 1 375 millions de mtCO2e en 2021. C’est ce qu’a indiqué l’entreprise dans un récent rapport sur ses activités. Elle ne compte pas s’arrêter là dans cette dynamique.
Les objectifs ambitieux de Shell
Shell s’est engagée à atteindre le niveau « zéro » d’ici 2050 en termes d’émissions totales nettes. Andrew Mackenzie, président de Shell, déclare dans le rapport :
« Cette perturbation extrême des marchés mondiaux de l’énergie a montré qu’une énergie abordable, sûre et fiable ne peut être considérée comme acquise… Essentiellement, une transition accélérée est le meilleur moyen de garantir la sécurité des approvisionnements énergétiques ».
Ainsi, rien qu’en 2021, Shell a retiré quelque 6 millions de mtCO2e de crédits carbone. Sur cette année, Shell a offert des crédits carbone aux clients de sa flotte dans 17 pays. Elle a de plus investi 26 millions de dollars dans des compensations basées sur la nature. La société entend bien poursuivre ses efforts afin de retirer 120 millions de crédits carbone d’ici 2030.
Des alternatives viables
En 2021, Shell disposait de 4,7 GW de capacité renouvelable en exploitation et en construction. De plus, la firme a une capacité de production d’hydrogène par l’électrolyse de l’eau de 4 300 mt/an. Une expansion rapide est prévue dans ces deux domaines. Shell s’engage notamment dans la construction de quelque 38 GW de capacité renouvelable. D’ici 2030, elle serait en mesure de vendre quelque 560 TWh/an, soit plus du double des ventes actuelles.
De plus, Shell vise également une décarbonisation des transports. Dans ce domaine, Shell a exploité près de 90 000 points de recharge de véhicules électriques en 2021, contre 60 000 l’année précédente. L’objectif est de porter ce nombre à plus de 500 000 d’ici 2025 et à 2,5 millions d’ici 2030. De surcroît, Shell a déclaré vouloir construire 150 stations de ravitaillement en hydrogène d’ici à 2030. La firme pourra ainsi approvisionner 5 000 poids lourds Mercedes-Benz en hydrogène.
Enfin, la société vise également un carburant d’aviation durable. Elle commencera à produire du SAF à partir de 2024 au parc Shell Energy and Chemicals de Rotterdam. En septembre dernier, la société a déclaré qu’elle installerait une capacité de production de SAF d’environ 2 millions de tonnes par an d’ici 2025.