Shell devrait tout de même continuer de produire du nafta dans sa raffinerie de Pulau Bukom pour son unité d’éthylène. Elle commence également à tester de nouvelles matières premières chimiques visant à fournir des oléfines à faible empreinte carbone.
Shell prépare un projet de recyclage de déchets dans sa production pétrolière
Shell est un fournisseur clé de carburant en Asie et la chute des exportations a resserré les approvisionnements. La hausse des prix a propulsé les marges des raffineurs de la région vers des niveaux pré pandémiques.
« Nous avons réduit une partie substantielle de notre capacité et qu’il y a une demande de carburants aujourd’hui. Nous devons donc nous assurer que nous le faisons à un rythme en phase avec nos clients et la société », a déclaré AwKah Peng, président de Shell Singapour.
Shell construira sa première unité de valorisation de l’huile pyrolytique afin de produire 50.000 tonnes/an d’huile pyrolytique. L’huile en question traitera le craqueur de Shell à Bukom en 2023.
La pyrolyse permet de fondre les déchets plastiques en produits tels que l’huile de pyrolyse. Cette huile peut être valorisée comme matière première pour les plastiques et les produits chimiques. Cependant, ce procédé n’est pas encore éprouvé commercialement et consomme beaucoup d’énergie.
Des projets bas carbone
Parmi les autres projets de Shell Singapour figurent un centre de captage et de stockage du carbone (CCUS). Il y aurait aussi un projet d’usine de biocarburants d’une capacité de 550.000 tonnes/an produisant du carburant d’aviation durable. Shell a pour objectif de produire environ 2 millions de tonnes/an de biocarburants pour avion d’ici à 2025 dans le monde.
L’entreprise prévoit également de construire deux unités de conversion chimique afin de transformer les déchets plastiques en huile pyrolytique pour Singapour. Elle a déjà annoncé qu’elle testerait l’utilisation de piles à combustible à hydrogène pour les navires à Singapour.
Elle envisage aussi de développer une ferme solaire dans une décharge près de Bukom. Cependant, Shell n’a pas fourni de chiffres d’investissement pour ces projets. Au niveau mondial, elle s’est en revanche engagée à réduire de moitié les émissions de ses activités d’ici à 2030.